Table of Contents
Quinze ans après le décès tragique de Krisztina Rády, l’épouse du chanteur Bertrand Cantat, de nouvelles investigations sont en cours suite à la diffusion d’un documentaire Netflix révélant des témoignages inédits et troublants. La justice de Bordeaux a décidé de rouvrir une enquête concernant d’éventuels faits de violences volontaires sur Krisztina Rády, mettant en lumière des éléments communauts auparavant non pris en compte.
Une réouverture motivée par de nouveaux témoignages
Diffusé en mars 2025, le documentaire en trois épisodes, intitulé De rockstar à tueur : le cas Cantat, expose plusieurs déclarations et témoignages, dont certains jamais inclus dans les procédures initiales. Selon le procureur de Bordeaux, Renaud Gaudeul, ces révélations ont permis de relancer l’enquête, classée jusqu’à présent sans suite.
Parmi ces témoignages, celui de François Saubadu, dernier compagnon de Krisztina Rády, raconte un comportement de plus en plus inquiétant de la part de Bertrand Cantat. Après la libération du chanteur en 2007, quelques mois avant la mort de Krisztina, Cantat aurait exercé un contrôle étroit sur sa femme et aurait même harcelé ses proches. Krisztina Rády aurait ainsi exprimé sa peur dans des messages, craignant pour sa vie et celle de ses enfants, alors que la situation se dégradait.
Les violences physiques et témoignages alarmants
Le documentaire dévoile également un dossier médical anonyme dans lequel Krisztina Rády aurait été victime de violences, avec des traces d’hématomes et de blessures lors d’un passage aux urgences. Notamment, un professionnel de santé aurait attesté de l’état de la traductrice, qui aurait préféré ne pas porter plainte pour protéger ses enfants contre les représailles de son compagnon.
Ces éléments s’ajoutent à une série de témoins qui évoquent des disputes de plus en plus violentes et l’emprise psychologique exercée par Bertrand Cantat. De nombreux proches ont rapporté des menaces de suicide, des comportements autodestructeurs et des menaces visant Krisztina Rády, notamment lorsqu’elle tentait de s’éloigner du musicien.
Les premières autres investigations et éléments troublants
Des témoignages confiés à des médias font état des violences physiques déjà évoquées dans le passé, mais jamais pleinement approfondies. Une infirmière ayant consulté le dossier médical de Krisztina Rády a confirmé l’existence de blessures liées à des altercations avec Cantat, précisant que la jeune femme, malgré les traumatismes, refusait de porter plainte pour éviter de compromettre sa famille.
Le documentaire évoque aussi un message vocal de Krisztina Rády, laissé à ses parents, où elle décrit une situation de détresse extrême, évoquant la folie de son compagnon et sa peur constante de perdre la vie. Plus encore, un témoignage anonyme d’un intermédiaire médical conforte l’historique de violences qu’aurait subies Krisztina Rády avant sa mort, relançant ainsi la question de la responsabilité de l’entourage et des institutions dans la protection de la traductrice.
Une affaire toujours d’actualité pour la justice
La récente diffusion du documentaire Netflix a relancé l’intérêt judiciaire. Le procureur de Bordeaux a annoncé qu’une nouvelle instruction serait ouverte, concrétisant la volonté de faire toute la lumière sur un contexte de violences prolongées. La possibilité d’un « suicide forcé » reste également une piste sérieusement examinée, conformément à la législation contre le harcèlement ayant mené au décès de Krisztina Rády.
Ce revirement judiciaire intervient dans un contexte où plusieurs autres procédures avaient déjà été engagées, mais sans aboutir. La complexité du dossier relie des questions de violence conjugale, de contrôle obsessionnel et de violences psychologiques, qui restent encore à clarifier par la justice.