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Retard dans la formation du nouveau gouvernement syrien

by Sara
Retard dans la formation du nouveau gouvernement syrien
Syrie

Retard dans la formation du nouveau gouvernement syrien

Avec la chute du régime syrien déchu et la nomination d’un gouvernement intérimaire, une période de trois mois a été fixée pour l’établissement du nouveau gouvernement, qui devrait se terminer au début de mars 2025. Les Syriens attendent avec impatience l’annonce de ce nouveau gouvernement, alors que des rumeurs circulent concernant sa composition et le choix des ministres pour la prochaine période.

Les rumeurs autour d’Ayman Asfari

Le nom de l’homme d’affaires Ayman Asfari a été souvent mentionné pour former le nouveau gouvernement. Cependant, Asfari, qui préside le conseil d’administration de la plateforme (Madaniya), a démenti ces rumeurs, affirmant : « Concernant les informations récemment diffusées dans les médias, je tiens à préciser que ces nouvelles sont infondées, car je n’ai pas été sollicité à cet égard et je ne l’ai pas recherché en aucune manière. »

Un possible retard

Selon une source bien informée, la formation du nouveau gouvernement pourrait être retardée au-delà de mars, car elle dépend de plusieurs étapes à accomplir avant son annonce, notamment :

  • La formation d’une commission constitutionnelle.
  • La création d’un conseil législatif ou consultatif temporaire.
  • La nomination par le président de la République, Ahmad al-Shara, d’un Premier ministre qui, à son tour, formera son gouvernement dans un délai d’un mois. Les ministres seront ensuite présentés au conseil législatif ou consultatif temporaire pour approbation, avant le début de leurs fonctions.

La même source prévoit que l’annonce du nouveau gouvernement, qui prendra ses fonctions après l’achèvement des tâches du gouvernement intérimaire de Mohammad al-Bashir, pourrait ne pas intervenir avant la fin mars ou dans le dernier tiers de ce mois.

Les fausses informations sur les ministres

Quant aux noms qui circulent comme ayant reçu des portefeuilles ministériels, ils s’avèrent être incorrects et ne seront pas désignés de cette manière par le président de la République, selon la même source.

Elle a également précisé que le conseil législatif ou consultatif temporaire sera composé de 100 personnes, dont environ 60 participants au conférence de dialogue national, qui a vu la participation de 600 personnes, et qui prendra la forme d’un parlement réduit.

Une nouvelle carte politique

Le congrès de la victoire, qui s’est tenu le 5 février, a annoncé qu’Ahmad al-Shara assumera la présidence de la République et sera mandaté pour former un conseil législatif temporaire. Il a également été décidé de dissoudre le parlement et d’abroger la constitution de 2012.

À travers ce congrès et les décisions qui en ont découlé, ainsi que le dialogue national et les recommandations qui en ont résulté, une nouvelle carte politique se dessine, qui s’inscrit dans une stratégie déterminée impliquant les différentes composantes du peuple syrien.

Urgence d’une réforme politique

Mouhzar Chirbaghi, formateur et expert en gouvernance, a déclaré que l’un des points du communiqué final du dialogue national était la nécessité d’un décret constitutionnel temporaire supervisé par les trois autorités, ce qui est « très important après le vide gouvernemental et institutionnel laissé par la chute du régime d’Assad ».

Selon lui, si un décret constitutionnel temporaire et un conseil consultatif temporaire sont en cours d’élaboration, « ce sont des mesures légales, surtout après la conférence de dialogue national qui a abouti à des principes de développement et d’économie ».

La nécessité d’une gouvernance technique

Chirbaghi a insisté sur le fait qu’il n’est actuellement pas possible d’annoncer un État et un parlement sans élections, avant d’avoir restructuré les institutions progressivement. Une commission juridique est en cours de formation pour préparer une constitution pour le pays.

Il a exprimé l’espoir que le nouveau gouvernement soit « un gouvernement technocratique participatif et non un pouvoir centralisé entre les mains d’une seule personne, englobant les compétences et les expertises attendues par le peuple pour le sauver de la réalité économique et des services en crise ». Tout cela sera temporaire jusqu’à l’adoption d’une nouvelle constitution à soumettre à la consultation populaire.

Un source proche a confirmé à Al Jazeera que le gouvernement qui sera formé sera un gouvernement technocratique chargé de gérer les affaires en Syrie après l’expiration de la période de fonctionnement du gouvernement intérimaire nommé après la chute du régime déchu.

Les étapes à suivre

Les mesures actuellement en cours comprennent :

  • La formation d’un conseil législatif temporaire.
  • La création d’une commission constitutionnelle.
  • La formation du gouvernement par le conseil consultatif ou législatif temporaire.

La même source a précisé que c’est le président de la République qui formera ce conseil et qui émettra également le mandat pour la formation d’une commission constitutionnelle.

Al Jazeera a tenté de contacter une source officielle du gouvernement syrien intérimaire pour commenter cette situation, mais n’a pas reçu de réponse.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/3/2/%d9%85%d8%a7%d8%b0%d8%a7-%d8%a8%d8%b9%d8%af-%d8%a7%d9%86%d8%aa%d9%87%d8%a7%d8%a1-%d9%85%d9%87%d8%a7%d9%85-%d8%a7%d9%84%d8%ad%d9%83%d9%88%d9%85%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d8%b3%d9%88%d8%b1%d9%8a%d8%a9

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