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En Ukraine, le troisième anniversaire de la guerre a un goût amer. En février 2022, le pays avait résisté et, au bout de quelques semaines, les chars russes avaient quitté les faubourgs de la capitale ukrainienne. Le monde découvrait alors le massacre de Boutcha. Que devient cette ville martyre trois ans après ?
Hommage aux soldats tombés
Au cours d’une cérémonie commémorative, le silence règne alors qu’un hommage est rendu aux soldats tombés au combat. Parmi les personnes présentes, Natalia se tient devant la tombe de son fils, Ivan. À 36 ans, il avait rejoint l’armée au début du conflit pour défendre Boutcha. “Je ne ressens plus rien depuis sa mort. Je n’arrive pas à m’en remettre. Je ne peux pas,” confie-t-elle en larmes. La douleur du souvenir reste vive et omniprésente.
Les cicatrices de la guerre
Lors des premières semaines du conflit, l’armée russe avait occupé la commune, torturant et tuant des centaines de civils. Aujourd’hui, leurs noms sont inscrits sur un mur commémoratif. Trois ans après ces événements tragiques, le prêtre Andril se souvient de chaque victime. Dans son téléphone, il conserve des photos des corps qu’il a dû enterrer, des images insoutenables qu’il ne peut s’empêcher de garder. “On ne peut pas faire notre deuil car la guerre n’est pas finie. Les civils continuent de mourir et les drones volent toujours au-dessus de nos têtes,” déclare-t-il, la voix chargée d’émotion.
Un avenir incertain
Alors que la commémoration se déroule, l’impact de la guerre est toujours palpable à Boutcha. La ville, qui a été le théâtre d’horreurs inimaginables, lutte pour se reconstruire tout en affrontant les conséquences persistantes du conflit. Les habitants, comme Natalia et le prêtre Andril, portent le poids de leur douleur et de leurs souvenirs.
Regardez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.