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Des documents récemment dévoilés révèlent que près de la moitié des diplomates américains dans le monde exerçaient en réalité des activités d’espionnage. Ces révélations proviennent des archives liées à l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963. L’examen de ces documents montre une réalité surprenante sur le rôle caché des diplomates américains.
Une divulgation inattendue
Le récent déblocage de documents en lien avec l’assassinat de Kennedy a suscité un intérêt particulier parmi les Américains, toujours fascinés par cet événement marquant de l’histoire. Contrairement aux précédentes publications, ces nouveaux fichiers, publiés selon un ordre exécutif du président Donald Trump, n’ont subi aucune censure.
Les archives nationales ont publié plus de 63 400 pages de documents, considérés comme la dernière tranche de l’ensemble des dossiers relatifs à l’assassinat, conformément à la loi de 1992 sur la collecte des dossiers de l’assassinat de Kennedy.
Des diplomates comme agents secrets
Les investigations menées après l’assassinat ont révélé que la Commission Warren, chargée d’enquêter sur cette affaire, avait conclu que Kennedy avait été tué par Lee Harvey Oswald, agissant seul. Cependant, les nouveaux documents mettent en lumière un aspect moins connu : selon une note d’Arthur Schlesinger, un ancien conseiller à la Maison Blanche, environ 47 % des diplomates américains, lors de l’inauguration de Kennedy, étaient en fait des agents des services de renseignement.
Par exemple, la mission diplomatique américaine à Paris comptait 123 diplomates, dont beaucoup opéraient secrètement pour la CIA. En outre, parmi 13 diplomates politiques en poste au Chili, 11 étaient des agents secrets.
Révélations troublantes dans les documents
Les documents non censurés révèlent également des opérations d’espionnage menées par la CIA, y compris des actions contre l’ambassade de France à Washington. Une note mentionne des intrusions dans des locaux diplomatiques et la confiscation de documents.
D’autres révélations, comme les interactions de John McCone, ancien directeur de la CIA, avec des figures importantes du Vatican, soulèvent des questions sur les relations secrètes entre les États-Unis et des institutions religieuses. De plus, des détails sur le soutien financier secret de la CIA aux partis politiques dans leur lutte contre le communisme à l’échelle mondiale sont aussi exposés.
Un contexte historique complexe
Le Congrès américain avait adopté en 1992 la loi sur l’assassinat de Kennedy, qui a été largement influencée par le film d’Oliver Stone sur cet événement. Malgré cela, durant des années, la CIA a résisté à la publication de documents, craignant que la divulgation de ses opérations ne soit perçue comme une menace à la sécurité nationale.
Dans ce cadre, ces nouveaux documents fournissent une perspective fascinante sur les pratiques d’espionnage à l’époque et sur la manière dont le gouvernement américain a opéré à l’étranger. Les implications de ces révélations sur la perception du public et des chercheurs concernant l’espionnage américain restent à explorer.