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Dans une récente interview, Miguel Rodríguez-Piñero, ancien président du Tribunal Constitutionnel d’Espagne, a partagé des détails sur un pacte politique qui aurait pu changer la dynamique entre le PSOE et le PP lors des élections générales de 1996. Ce pacte, bien qu’il n’ait jamais été signé, aurait pu permettre au parti le plus voté de gouverner en toutes circonstances.
Un appel au consensus
Rodríguez-Piñero, qui a présidé le Tribunal Constitutionnel de 1992 à 1995, a évoqué une rencontre qu’il avait organisée entre Aznar et González, visant à établir un compromis. Selon lui, Felipe González aurait été ouvert à l’idée de reconnaître la liste la plus votée, mais les relations personnelles entre les deux dirigeants ont entravé les négociations.
Les conséquences d’un pacte manqué
Le juriste a souligné que si ce pacte avait été conclu, il aurait réduit l’influence des indépendantistes catalans dans le gouvernement espagnol. Il a fait référence à la culture de coalition qui existe dans d’autres pays européens, comme l’Allemagne, où un tel accord entre partis aurait été plus fréquent.
Des réformes nécessaires
Rodríguez-Piñero a également évoqué la nécessité d’une réforme de la loi électorale espagnole, qui, selon lui, favorise certains partis au détriment d’autres. Il a critiqué le système actuel, qui donne un poids disproportionné à des provinces, en faisant un parallèle avec le modèle allemand où un seuil minimum de votes est requis pour accéder au Parlement.
Les disparités régionales en Espagne
Interrogé sur les inégalités au sein des services publics en Espagne, il a reconnu une mauvaise distribution des ressources, suggérant que certaines communautés autonomes sont bien plus avancées que d’autres. Il a mis en avant les différences de productivité entre les secteurs agricoles et industriels, soulignant que cette disparité continue d’affecter l’économie nationale.
Portrait de Miguel Rodríguez-Piñero
Miguel Rodríguez-Piñero, né à Séville en 1935, est une figure influente du droit espagnol. En plus de sa présidence au Tribunal Constitutionnel, il a occupé de nombreux postes dans diverses institutions et a été honoré de plusieurs distinctions, reflétant son engagement envers le droit et la justice en Espagne.