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RN visé par de nouvelles accusations d’irrégularités financières au Parlement européen

by charles
Union Européenne, France

Le Rassemblement national (RN) est de nouveau sous le feu des projecteurs suite à des accusations d’irrégularités financières au Parlement européen, révélées par un rapport de l’institution bruxelloise. Après l’affaire des assistants parlementaires qui a déjà valu à plusieurs cadres du parti, dont Marine Le Pen, des condamnations, de nouvelles allégations pointent cette fois vers des dépenses douteuses réalisées entre 2019 et 2024.

Des dépenses suspectes au cœur d’un rapport inédit

Selon ce document, la majorité des fonds dépensés par le groupe Identité et Démocratie (ID), auquel appartient le RN, aurait été détournée ou utilisée de manière irrégulière. Plus de 4,3 millions d’euros seraient concernés, avec une part importante de cette somme bénéficiant à deux sociétés liées à des proches de Marine Le Pen, à savoir son ancien conseiller Frédéric Chatillon et son épouse Sighild Blanc. Parmi ces entreprises, l’agence de communication e-Politic aurait perçu 1,7 million d’euros après ce qui est décrit comme un appel d’offres « purement formel », entaché selon Bruxelles de graves problèmes de conformité.

Jordan Bardella au Parlement européen

Les enquêteurs évoquent également un autre bénéficiaire, l’entreprise Unanime, qui aurait obtenu plus de 1,4 million d’euros pour des travaux d’impression. Ces montants soulèvent des questions au regard de la réglementation européenne, notamment en matière de transparence des financements politiques. D’autres accusations portent sur des dons à des associations en dehors de tout lien avec les activités politiques, totalisant plus de 700 000 euros sur cinq ans à des structures souvent liées à des proches ou à des régions d’élection de figures d’extrême droite.

Les réactions du RN et de Marine Le Pen

Le parti d’extrême droite a rapidement réagi en rejetant en bloc ces accusations. Philip Claeys, ancien secrétaire général du groupe ID, a affirmé que tous les paiements effectués étaient dûment facturés et contrôlés. De son côté, Marine Le Pen, interrogée sur RTL, a minimisé l’affaire en évoquant des « désaccords administratifs » et accusant le Parlement européen d’attiser une « guerre de tranchées » à son encontre. La députée a aussi suggéré que ces accusations visaient à lui nuire et a assuré que le groupe allait tenter de clarifier ces dossiers dans les prochains mois.

Le RN au Parlement européen

Le rapport, qui pourrait être transmis à l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), évoque la possibilité d’une enquête indépendante si ces irrégularités étaient confirmées. La justice européenne poursuit donc son investigation sur un contexte déjà marqué par la condamnation de Marine Le Pen en mars dernier pour détournement de fonds publics, et par des questions sur la gestion financière du parti d’extrême droite en France. La suspicion persistante autour du RN alimente un climat de tension, alors que le parti tente de reconquérir une position de force dans le paysage politique européen et français.

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