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Plusieurs organisations syndicales appellent à une manifestation unitaire à Rodez le jeudi 18 septembre, à 14 heures, place d’Armes. Cette mobilisation, décrite comme la première intersyndicale depuis le mouvement contre la réforme des retraites, vise à défendre un contre-projet face à des mesures jugées injustes pour les travailleurs et les publics.
À Rodez, un rassemblement départemental organisé par l’intersyndicale
Les responsables syndicaux – FSU, Solidaires, CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, UNSA – appellent à une mobilisation « forte » et répètent que les mesures annoncées par le Premier ministre Sébastien Lecornu dépassent largement la question des jours fériés. Selon eux, « dans les mesures du nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, il n’y a pas que les deux jours fériés. Il y a aussi le budget, le déremboursement des médicaments, le gel des pensions de retraite, le pouvoir d’achat des Français ».

Face à ce qu’elle qualifie de « musée des horreurs » gouvernementales, l’intersyndicale promet de défendre un contre-projet. Celui-ci met en avant « des moyens budgétaires à la hauteur des missions du service public, des mesures pour lutter contre la pauvreté, la mise en place d’une justice sociale et fiscale et l’abandon de la retraite à 64 ans ».
Ce mouvement est décrit comme une tentative d’élargir le spectre de la contestation et d’impliquer les oppositions locales et nationales, soulignent les syndicats. Il est aussi présenté comme une réponse au sentiment d’injustice face à des choix jugés favorables aux grandes entreprises au détriment des services publics et du pouvoir d’achat des ménages.
La dette et les outils budgétaires, au cœur des critiques
Sur la dette publique, les syndicats s’expriment d’une même voix. « La dette n’est pas née hier. Les gouvernements successifs ont fait des mauvais choix qui font que l’on soit là », affirment-ils, en rejetant la responsabilité sur les choix des gouvernements successifs. « Nous refusons que ce soit toujours les travailleurs, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités qui payent la facture ».
Le syndicat FO met en cause les politiques d’aide aux entreprises : « Les aides aux entreprises sans contrepartie expliquent en partie la situation de la France aujourd’hui ». Plutôt que de demander de nouveaux efforts aux salariés, le gouvernement pourrait, selon lui, « renforcer la lutte contre la fraude fiscale, qui rapporterait entre 80 et 100 milliards d’euros, contre seulement 3,1 milliards pour la fraude sociale ».
Même son de cloche chez Solidaires. Gauthier Couffin appelle à élargir la mobilisation : « Toutes les oppositions à ces mesures doivent descendre dans la rue. Je rappelle que 75 % des Français sont toujours contre la retraite à 64 ans et qu’il n’est toujours pas normal qu’un milliardaire paye moins d’impôts, proportionnellement, que sa secrétaire. »

Ce qui est prévu le jour J et les suites possibles
Selon les responsables, le rassemblement départemental débutera à 14 heures, place d’Armes, avec une prise de parole des responsables syndicaux, puis un défilé qui fera le tour de la ville.
Les organisateurs estiment que la mobilisation doit être « massive » et rappellent que c’est « la première intersyndicale » depuis le mouvement national. Ils insistent sur l’objectif d’un « contre-projet » et sur l’importance de mettre en avant des mesures « pour lutter contre la pauvreté, la justice sociale et fiscale ».