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Rodrigo Duterte, ancien président des Philippines, n’a pas assisté à son premier procès devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, où il fait face à des accusations de meurtre liées à sa « guerre contre la drogue ».
Absence à l’audience
Le septuagénaire était fatigué après son vol depuis les Philippines vers les Pays-Bas et a été autorisé à participer à la session par lien vidéo, comme l’a indiqué la juge présidente Iulia Motoc. Elle a précisé qu’il avait « un long voyage avec un décalage horaire considérable ».
Duterte, vêtu d’un costume bleu et d’une cravate, a semblé faible tout en confirmant son identité et son âge.
Contexte de l’affaire
Arrivé aux Pays-Bas mercredi sur un vol en provenance de Manille, Duterte a été placé en détention par les autorités sur un mandat de la CPI. Les procureurs l’accusent de crimes contre l’humanité en raison d’une attaque systématique contre la population civile.
Des milliers de présumés trafiquants et utilisateurs de drogue ont été tués durant cette répression, orchestrée par des escadrons de la mort que Duterte aurait créés et armés.
Les prochaines étapes judiciaires
Duterte est le premier ancien chef d’État asiatique à comparaître devant la CPI, qui a été fondée il y a plus de vingt ans pour juger des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, de l’agression et du génocide. Lors d’une première comparution, les juges résument généralement les accusations sans que le suspect ne soit invité à plaider.
L’ancien président sera assisté par un avocat de la défense nommé par la cour ainsi que par son ancien secrétaire exécutif, Salvador Medialdea. Sa santé et les conditions de sa détention seront également abordées durant l’audience.
Duterte a exprimé souffrir de plusieurs maux, y compris un trouble neuromusculaire chronique, des problèmes de dos, des migraines, et une condition pouvant causer des obstructions dans les vaisseaux sanguins.
Implications pour la justice internationale
La reddition de Duterte à la cour constitue une victoire majeure pour le procureur en chef Karim Khan, qui fait face à des sanctions américaines en raison de son mandat d’arrêt concernant Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien.
Après cette première comparution, un hearing pour la confirmation des charges devrait être fixé dans quelques mois, où les procureurs présenteront une partie de leurs preuves et les juges détermineront quelles charges seront incluses dans l’acte d’accusation. Le procès ne devrait pas débuter avant début 2026.