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Rwanda : 30 ans après, mémoire lourde de sang
En commémoration des 30 ans du génocide au Rwanda, au cours duquel plus de 800 000 personnes, principalement de l’ethnie Tutsi, ont péri en 1994, Al Jazeera Net a rencontré les historiens et chercheurs rwandais Tom Ndahiro et Gatete Niringabo pour expliquer les contextes de cette tragédie dévastatrice.
Tom Ndahiro : Un deuil profond
Imaginaires et questionnements se dissipent devant les traits de Ndahiro. Une profonde tristesse imprègne son être, souriant naturellement, il accueille chaleureusement et exprime son appréciation pour l’intérêt porté à l’histoire, cherchant peut-être à éviter une tragédie similaire ailleurs dans le monde en se souvenant.
Gatete Niringabo : Semer la haine
Gatete, chercheur en politique, évoque la rhétorique et les actions coloniales qui ont semé les graines de la tragédie. Il souligne comment la Belgique a favorisé des minorités aristocratiques tutsies, laissant le reste dans la pauvreté, et comment la haine ethnique a été encouragée avant le génocide.
Héritage colonial et pauvreté
Les tensions se sont exacerbées avec l’indépendance en 1961, des massacres ont eu lieu en 1963-1964, forçant des milliers de Tutsis à fuir. Le climat politique s’est envenimé avec l’assassinat du président Habyarimana en 1994, déclenchant le génocide qui a coûté la vie à près d’un million de personnes en seulement 100 jours.
Favoritisme colonial et irresponsabilité
Les anciennes puissances coloniales ont favorisé la division ethnique, négligeant le développement et encourageant l’impunité, conduisant à la manipulation des Rwandais par une élite dirigeante. Les conséquences de l’inaction et de la désinformation internationale ont été dévastatrices, transformant des personnes normales en instruments de violence.