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Quatre ans après la mort tragique de Samuel Paty, sa mémoire reste vive dans les cœurs de sa famille et de la communauté. Ce mercredi 16 octobre, sa sœur, Gaëlle Paty, a évoqué l’assassinat de son frère dans *Libération*, soulignant l’impact dramatique de cet événement sur leur vie et sur la société.
Un souvenir marquant
Le 16 octobre 2020, près du collège où Samuel Paty enseignait à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), il a été tué par un terroriste islamiste, seulement onze jours après avoir donné un cours sur la liberté d’expression. Gaëlle Paty, âgée de 49 ans, a exprimé son émotion face à la déformation de la mémoire de son frère : « J’ai du mal à accepter que la mémoire de mon frère soit dénaturée. C’est comme si on l’emportait une seconde fois. »
Elle insiste sur le fait que « c’est le terrorisme islamiste qui a tué mon frère. Il en est le premier responsable. » Gaëlle met également en lumière le vide laissé par l’État, ce qui permet à l’islamisme de prospérer.
Procès et engagement
Gaëlle Paty se prépare pour le second procès lié à l’assassinat, prévu à partir du 4 novembre devant la cour d’assises spéciale de Paris, où huit personnes seront jugées. Pour elle, le premier procès a été « une véritable catharsis », lui permettant de prendre part activement à la quête de justice.
Un cri de colère
L’autre sœur de Samuel Paty, Mickaëlle Paty, a également pris la parole et a publié *Le cours de monsieur Paty* (Albin Michel), coécrit avec Émilie Frèche. Elle partage sa colère et sa frustration face à la lenteur de la réponse de l’État. Elle déclare : « Quatre ans après l’assassinat de mon frère, une grande colère m’habite. »
Mickaëlle souligne que les attaques contre l’école, motivées par l’islamisme, se poursuivent, illustrées par le meurtre de Dominique Bernard en 2023. Elle appelle à une « réelle politique publique pour la promotion de nos valeurs ».
Hommage et mémoire
Le président Emmanuel Macron a exprimé son soutien en affirmant : « Nous continuerons, professeur, ce combat pour la liberté et pour la raison dont vous êtes devenu le visage. » En mémoire de Samuel Paty et de Dominique Bernard, une minute de silence a été observée lundi dans les collèges et lycées de France.
