Table of Contents
Jean-Sébastien Béland, patron d’une agence de mannequins à Montréal, a été condamné pour avoir abusé de 14 jeunes femmes et adolescentes sur une période de plusieurs années. Les révélations de ses actes ont profondément choqué la société et mis en lumière les conséquences dramatiques sur la vie de ses victimes.
Les témoignages des victimes
Quatre victimes ont pris la parole lors d’une audience récente pour partager l’impact dévastateur que les crimes de Béland ont eu sur leurs vies. L’une d’elles a exprimé son désespoir dans une lettre lue à la Cour : « Pourquoi avoir brisé autant de rêves avec tes fausses promesses ? Tu t’es servie de notre vulnérabilité pour en abuser. »
Béland a plaidé coupable à une trentaine de chefs d’accusation d’infractions sexuelles, des actes commis entre 2006 et 2018. Les audiences sur la peine qu’il encourt se tiennent au palais de justice de Montréal cette semaine, où il risque une longue peine de prison.
Une façade d’entrepreneur à succès
À la tête de l’agence BModels, aussi connue sous le nom de Diversity Models Management, Béland avait créé une image d’entrepreneur prospère, attirant ainsi de nombreuses jeunes filles désireuses de percer dans le monde du mannequinat. Cependant, derrière cette façade se cachait un prédateur qui exploitait leurs aspirations. Il promettait une carrière internationale et profitait de leur naïveté pour les manipuler.
Le prédateur utilisait plusieurs méthodes pour piéger ses victimes, dont des sollicitations pour des « massages » ou des « défis » en échange d’argent. Par exemple, il offrait jusqu’à 160 euros pour des actes sexuels, transformant ainsi leur rêve en un véritable cauchemar.
Les cicatrices laissées par les abus
Les témoignages des victimes révèlent des séquelles psychologiques profondes. L’une d’entre elles a déclaré : « J’avais l’impression de n’avoir aucune valeur. Je me dégoûtais. » Une autre victime, qui avait 16 ans à l’époque, a partagé son expérience de honte et de douleur : « Mon corps entier tremblait. J’avais tellement honte de moi-même. »
Pour plusieurs d’entre elles, ces abus ont conduit à un isolement social et à une incapacité à faire confiance aux autres. L’une des victimes a écrit : « J’étais très seule avec ma souffrance et isolée. Je n’avais pas de force pour demander de l’aide. »
Les prochaines étapes du procès
Les avocats n’ont pas encore précisé la peine d’emprisonnement qu’ils demanderont. La défense de Béland, qui fait face à des problèmes de santé, dont un cancer, pourrait plaider pour une clémence. Les audiences continuent ce mardi devant le juge Alexandre Dalmau.