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En 2024, le sud-ouest de l’océan Pacifique a connu des vagues de chaleur marines inédites qui ont affecté plus de 10 % de la surface océanique. Ce phénomène exceptionnel a causé des dégâts considérables aux récifs coralliens et menace l’existence du dernier glacier tropical de la région.
Selon un rapport annuel de l’Organisation météorologique mondiale, la température moyenne dans cette zone, comprenant l’Australie, la Nouvelle-Zélande ainsi que les îles d’Asie du Sud-Est telles que l’Indonésie et les Philippines, a dépassé d’environ 0,5 °C la moyenne observée entre 1991 et 2020.
Impact étendu des vagues de chaleur océaniques
Blair Trewin, contributeur au rapport et membre de l’Organisation météorologique mondiale, explique que « une large partie de la région a connu à un moment donné en 2024 des conditions de vagues de chaleur marines intenses, notamment près de l’équateur et au sud de celui-ci ».
- 40 millions de kilomètres carrés d’océan ont été affectés par ces températures élevées tout au long de l’année.
- Des records de chaleur ont été battus aux Philippines et en Australie.
- La température de surface de l’océan a atteint des niveaux historiques.
- Le contenu thermique total de l’océan pour l’année 2024 se classe deuxième après celui de 2022.
Conséquences climatiques et environnementales
Le rapport souligne également que le nombre exceptionnel d’ouragans survenus en 2024, lié au changement climatique, a provoqué une destruction massive aux Philippines durant les mois d’octobre et novembre.
Par ailleurs, les niveaux de la mer dans cette région continuent de s’élever plus rapidement que la moyenne mondiale. Cette élévation représente un défi majeur, car plus de la moitié de la population locale habite à moins de 500 mètres du littoral.
Déclin alarmant du dernier glacier tropical
Les données satellitaires rapportées dans l’étude révèlent que le seul glacier tropical de la région, situé à l’ouest de l’île de Nouvelle-Guinée en Indonésie, a rétréci d’environ 50 % au cours de l’année écoulée.
Thea Turkington, aussi contributrice au rapport, avertit que « malheureusement, si ce rythme de perte continue, ce glacier pourrait disparaître dès 2026 ou peu après ».