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Produire sa propre énergie solaire est une chose, mais pouvoir la consommer lorsque c’est nécessaire en est une autre. Les batteries, qui permettent de stocker l’électricité produite pour une utilisation ultérieure, ouvrent de nouvelles perspectives pour les consommateurs d’énergie en France.
Une baisse conséquente du prix de rachat de l’électricité
Le surplus d’énergie non consommé est traditionnellement réinjecté dans le réseau. Cependant, cette option a perdu de son attrait depuis mars dernier, lorsque des modifications ont été apportées aux conditions de rachat de l’électricité. Bien que l’obligation de rachat demeure, les tarifs changent pour les installations d’une puissance inférieure à 50 kWc, correspondant généralement aux installations chez les particuliers. Désormais, le tarif de rachat pour les installations de moins de 9 kWc est fixé à quatre centimes d’euros par kWh, contre 12,69 centimes auparavant, soit une réduction significative.
Stocker pour consommer ultérieurement
Avant même cette baisse des tarifs, l’autoconsommation de l’électricité produite était déjà perçue comme la solution la plus rentable. Avec la baisse du prix de rachat et des aides, cette stratégie s’avère plus pertinente que jamais. Stocker le surplus d’énergie chez soi apparaît donc comme une solution attrayante. Pendant les heures d’ensoleillement, lorsque la production est maximale, il est possible de conserver les kilowattheures non consommés pour une utilisation ultérieure, notamment le soir ou la nuit. En effet, revendre le surplus à EDF n’est pas idéal, le tarif de rachat étant très bas comparé au coût d’achat en soirée.
Des prix qui se démocratisent
Les prix des batteries ont considérablement chuté ces dernières années, rendant leur acquisition plus accessible. Selon des estimations, le coût d’une batterie de 5 kWh est passé d’environ 3045 € en novembre 2021 à 2195 € en décembre 2024, soit une réduction de près de 30%.
Des marques comme Zendure et Sunology proposent désormais des solutions plug and play, avec des prix d’entrée autour de 1399 euros. D’autres acteurs comme Anker Solix et Beem Energy proposent des batteries à partir de 1500 euros, tandis que des modèles plus haut de gamme peuvent atteindre près de 6000 euros.
Quelle rentabilité ?
Pour chaque kilowattheure produit, l’autoconsommation est une option intéressante mais souvent plus coûteuse à mettre en place. Le temps d’amortissement des batteries dépend de plusieurs facteurs, dont le taux d’ensoleillement et le prix d’achat de la batterie. Par exemple, Zendure indique qu’une installation de panneaux solaires de 2000 W pourrait générer jusqu’à 6,14 kWh par jour, permettant ainsi d’économiser près de 896 € par an.
D’après Beem Energy, bien que le coût total de l’installation soit élevé, un retour sur investissement est envisageable en 3 à 4 ans. Ils affirment qu’un foyer de quatre personnes utilisant leur batterie pourrait réduire sa facture d’électricité de 70 % par rapport à une situation sans batterie.
Les préoccupations environnementales
L’Ademe, l’Agence de la Transition écologique, met en garde sur les impacts environnementaux des batteries, notamment en ce qui concerne les ressources nécessaires à leur fabrication. Ils recommandent d’explorer des solutions alternatives comme les véhicules électriques dotés de systèmes de pilotage intelligent. Il est également conseillé de prendre en compte que les solutions de stockage virtuel peuvent entraîner la perte de subventions et engendrer de nouveaux coûts.