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Les pipettes anti-puces pour chiens polluent nos rivières et menacent la faune aquatique

by Sara
Les pipettes anti-puces pour chiens polluent nos rivières et menacent la faune aquatique
France

Avec l’arrivée des beaux jours, de nombreux propriétaires de chiens traitent leurs animaux contre les puces et tiques à l’aide de pipettes. Toutefois, une étude récente de l’Université Sussex au Royaume-Uni souligne que ces traitements peuvent avoir des conséquences désastreuses pour l’environnement. En effet, quand les chiens traités nagent dans des cours d’eau, ils libèrent des pesticides nocifs pour la vie aquatique.

Une menace pour la faune aquatique

Selon le Dr Rosemary Perkins et son équipe, les chiens sous traitement anti-puces relâchent dans l’eau des quantités significatives de pesticides tels que le fipronil et l’imidaclopride. Ces substances sont reconnues comme nuisibles à la faune aquatique et peuvent persister dans l’environnement jusqu’à 28 jours après l’application. Lors de chaque baignade, les résidus présents sur la peau et le pelage des animaux se dissolvent dans l’eau, menaçant ainsi les poissons et les oiseaux qui s’alimentent dans ces milieux.

Les traitements anti-puces pour chiens polluent nos eaux même un mois après application. | Natalia Gusakova

Une réglementation insuffisante

Dans le cadre de leur étude, les chercheurs ont appliqué des traitements anti-puces contenant du fipronil ou de l’imidaclopride à des groupes de chiens. Les résultats ont montré que même un mois après l’application, les animaux continuaient à libérer des pesticides dans l’eau. Les fabricants avaient initialement affirmé que ces traitements n’avaient pas d’impact environnemental. Ce n’est qu’en 2011 que l’Agence européenne des médicaments a recommandé d’éviter la baignade jusqu’à 48 heures après l’application, une mesure qui s’avère largement insuffisante selon les nouvelles données.

Des solutions alternatives à considérer

Face à cette situation alarmante, il est conseillé aux propriétaires de chiens de n’utiliser les pipettes qu’en cas de nécessité et d’éviter toute baignade dans le mois suivant le traitement. Bien que des alternatives, comme les comprimés oraux, existent, leur impact environnemental reste incertain, car ces substances sont excrétées par les animaux et peuvent également contaminer les sols.

Protéger notre biodiversité

Il est crucial que la lutte contre les parasites ne se fasse pas au détriment de la biodiversité aquatique. En attendant une mise à jour des réglementations, chaque propriétaire de chien doit agir avec responsabilité pour préserver nos rivières et la faune qui y habite.

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