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La mobilisation des habitants du Morbihan contre les projets miniers se renforce. Lors d’une réunion qui s’est tenue en juin 2025 dans la salle polyvalente des Fougerêts, remplie à craquer, 150 personnes se sont rassemblées autour du collectif Stop Taranis, qui s’oppose fermement aux initiatives d’une entreprise minière canadienne. Les participants expriment leurs inquiétudes face à un projet qui pourrait impacter leur environnement et leur quotidien.
Un rassemblement inquiet
Il a fallu ajouter des chaises pour accueillir tous les participants venus s’informer et discuter des enjeux liés aux demandes de permis exclusifs de recherches de mines (PERM). Un habitant a demandé : « Est-ce qu’ils ont le droit de venir chez moi sans autorisation si je ne suis pas là ? », tandis qu’un autre s’est interrogé : « Que peut-on faire face à eux, nous, simples habitants ? ». Jean Baranger, figure de proue du collectif et coanimateur de la réunion, a souligné que la meilleure stratégie pour contrer les fouilles serait de s’unir pour empêcher collectivement l’exploration sur les terrains privés.
Les projets miniers en question
Cette réunion, la septième du type, a été convoquée pour discuter des trois permis demandés par l’entreprise Breizh Ressources, une filiale de la société canadienne Aurania. Ces demandes, déposées entre 2023 et début 2024, s’étendent sur 850 kilomètres carrés et touchent 42 communes dans le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire.
Les permis, nommés Epona, Bélénos et Taranis, visent à explorer le sous-sol le long du cisaillement sud-armoricain, une zone historiquement exploitée pour le fer au XIXe siècle. L’objectif est de découvrir des terres rares et des minerais stratégiques tels que l’antimoine, le zinc ou l’étain.
Réactions des membres du collectif
Guillaume Mamias, géologue et responsable environnement chez Breizh Ressources, a justifié les explorations en déclarant : « Ces métaux sont nécessaires à notre économie, mais, du point de vue de leur approvisionnement, nous dépendons aujourd’hui de pays étrangers ». Cependant, Jean Baranger, fort de son expérience dans le secteur des matières premières, a mis en lumière que l’or demeure la véritable priorité de l’entreprise, affirmant : « Quand on lit leur dossier, on comprend surtout que l’or est leur quête principale ».
Mobilisation continue
La tension et les inquiétudes grandissent parmi les habitants, qui envisagent de continuer leur lutte contre ces projets qu’ils considèrent comme menaçants pour leur environnement et leur mode de vie. Le collectif Stop Taranis, formé en octobre 2024, se révèle être une voix déterminante dans cette opposition locale aux projets miniers en Bretagne.