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Des PFAS détectés dans l’eau potable de plusieurs communes françaises
Une enquête menée par France Bleu et la cellule d’investigation de Radio France, diffusée le 19 septembre, révèle que des taux préoccupants de polluants éternels, connus sous le nom de PFAS, sont présents dans l’eau du robinet de certaines communes françaises.
Communes impactées par la pollution aux PFAS
Les communes de Cognac (Charente), Martres-Tolosane (Haute-Garonne) et Saint-Symphorien-d’Ozon (Rhône) affichent des niveaux de PFAS supérieurs à la norme européenne de 100 nanogrammes par litre, norme qui devra entrer en vigueur en 2026. Ces substances, classées parmi les polluants éternels, sont particulièrement inquiétantes en raison de leur persistance dans l’environnement et dans le corps humain.
Nature et dangers des PFAS
Les PFAS, une famille de substances chimiques synthétiques, sont réputés pour leur long cycle de vie. Quasi indestructibles, elles s’accumulent avec le temps et peuvent avoir des conséquences néfastes pour la santé, notamment sur la fertilité et le risque de cancers, comme l’indiquent certaines études préliminaires.
Analyse des résultats par commune
À Cognac, les prélèvements révèlent un taux de près de 200 ng/litre pour les 20 PFAS réglementés, soit le double de la limite autorisée. Cette municipalité est alimentée par une rivière qui traverse plusieurs zones industrielles, dont une papeterie et un ancien site de traitement de métaux, suggérant une contamination provenant de ces activités.
La situation est similaire à Martres-Tolosane, où l’analyse met en évidence un mélange de huit molécules de PFAS, possiblement causé par la présence d’industries lourdes dans la région. En ce qui concerne Saint-Symphorien-d’Ozon, malgré des mesures prises avec l’agglomération du Grand Lyon, les niveaux de PFAS demeurent alarmants, même si des analyses récentes montrent des résultats légèrement inférieurs aux seuils critiques.
État global de la pollution aux PFAS
L’enquête met en avant que 43 % des échantillons d’eau prélevés dans 89 communes contiennent des PFAS. Parmi ceux-ci, 27 échantillons présentent des molécules interdites ou classées comme cancérigènes, avec des niveaux de contamination préoccupants dans des villes telles qu’Auxerre, Lille, Saint-Jean-de-Losne, Saint-Vit et Déols.
Tous les prélèvements ont été effectués conformément aux directives du laboratoire Ianesco, agréé par les autorités sanitaires. Les auteurs de l’enquête insistent sur la rigueur de leur approche, bien que le nombre d’échantillons analysés reste limité.
Face à cette situation alarmante, il est crucial que les autorités prennent des mesures appropriées pour protéger la santé des citoyens et garantir la qualité de l’eau potable dans les communes affectées.