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Des agences humanitaires de l’ONU mettent en garde contre une sécheresse en Somalie qui s’aggrave après quatre saisons de pluies manquées, laissant de vastes régions asséchées et exposant des millions de personnes au risque de famine et de déplacements. La situation humanitaire se détériore rapidement et les besoins d’aide urgente dépassent les capacités actuelles.
Chiffres alarmants
Les Nations unies estiment que :
- au moins 4,4 millions de personnes feront face à une insécurité alimentaire aiguë d’ici décembre ;
- environ 1,85 million d’enfants de moins de cinq ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë sévère d’ici la mi‑2026.
Ces projections ont été publiées par les agences onusiennes mercredi, soulignant l’urgence de la crise.
Alerte de la FAO
La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a averti que la poursuite de la sécheresse et des températures élevées, surtout dans les régions centrales et septentrionales, aggravera la crise hydrique.
La hausse des températures et le déficit de précipitations devraient :
- réduire encore l’accès à l’eau potable ;
- limiter le renouvellement des pâturages indispensables aux moyens d’existence pastoraux.
État d’urgence déclaré et appels à l’aide
Le gouvernement fédéral somalien a officiellement déclaré l’état d’urgence le 10 novembre et a lancé un appel à la communauté internationale pour des aides immédiates.
L’appel vise à soutenir les populations des régions nord, centre et sud, où la détérioration des conditions est la plus marquée.
Zones les plus touchées et besoins vitaux
Parmi les régions les plus affectées figure la province de Puntland, où les autorités estiment qu’environ un million de personnes nécessitent un soutien humanitaire.
Les autorités locales indiquent que 130 000 personnes ont un besoin urgent d’une aide vitale pour survivre.
Manque de financement et réduction des aides
Les Nations unies soulignent que le manque de financement aggrave la crise. Le plan de réponse humanitaire pour la Somalie en 2025 n’a été financé qu’à hauteur de 23,7 %.
Conséquence directe : des réductions importantes des secours, et un recul marqué du nombre de bénéficiaires d’aide alimentaire d’urgence, qui est passé de 1,1 million en août à seulement 350 000 en novembre.
Conséquences à prévoir
Sans intervention rapide et renforcée, la sécheresse Somalie entraînera :
- une augmentation des déplacements internes dus à la perte des moyens d’existence ;
- une aggravation de la malnutrition infantile et de la mortalité liée à la faim et au manque d’eau ;
- une pression accrue sur les services de santé et les infrastructures locales déjà fragiles.
La coordination internationale et un financement massif demeurent essentiels pour limiter l’ampleur de la catastrophe humanitaire.
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