À Hostens, en Gironde, un espace naturel de 750 hectares fait l’objet d’un important travail de protection et d’étude afin de mieux comprendre la reconstitution de sa biodiversité suite aux incendies dévastateurs de l’été 2022. Cette réserve biologique, située dans le parc naturel régional des Landes de Gascogne, constitue un terrain d’observation privilégié pour les spécialistes de la faune et de la flore.
Une réserve naturelle sanctuarisée pour la biodiversité
Dans les lagunes du Gât Mort, Christophe Coïc, directeur de l’association Cistude Nature, s’emploie à étudier la faune locale en capturant temporairement des espèces emblématiques. La cistude d’Europe, tortue typique de la région, est ainsi suivie de près grâce à un marquage individuel et un recensement rigoureux. Ce protocole vise à mieux comprendre l’impact des incendies qui ont détruit environ 70 % de la réserve en 2022 et à observer les mécanismes naturels de régénération.
Ce travail de terrain interroge notamment sur la dynamique des populations animales. Par exemple, il reste incertain si certains papillons caractéristiques du triangle landais ont survécu localement ou s’ils recolonisent la zone depuis d’autres secteurs. Ces interrogations sont au cœur des recherches biologiques menées sur le site, qui sont essentielles pour orienter la gestion future de cette réserve naturelle.
Un inventaire biologique essentiel pour la Gironde
Le département de la Gironde, propriétaire de la réserve d’Hostens, a mandaté une équipe d’experts pour établir un inventaire détaillé des espèces qui peuplent cette zone protégée. Avant les incendies, la réserve abritait une grande diversité d’animaux : environ soixante espèces de papillons diurnes, neuf espèces de reptiles et une douzaine d’amphibiens. Parmi eux, des espèces remarquables telles que le fadet des laîches, le damier de la succise, le crapaud calamite, la rainette ibérique ou encore le triton marbré, tous menacés par la destruction de leur habitat.
Les données précises sur l’état des populations après les feux font encore défaut, ce qui rend la mission d’observation et de suivi cruciale pour comprendre l’évolution écologique de la réserve. Le département souligne ainsi l’importance d’un suivi rigoureux afin de préserver et de restaurer cette biodiversité riche et fragile.