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La Science et l’Urgence Climatique
Dans une récente chronique, la sociologue Dominique Méda s’inquiète de la place trop réduite des sciences exactes dans le débat public concernant l’urgence climatique. Alors que les décideurs doivent faire face à des enjeux cruciaux en matière de transition écologique, l’absence de formation adéquate sur ces questions s’avère problématique.
Une Crise Annoncée
Le sujet « Qui aurait pu prédire ? Science, expertise et action publique » a été abordé lors du concours externe de l’Institut national du service public, et il semble éminemment pertinent aujourd’hui. Lors de ses vœux de fin d’année 2022, le président de la République avait surpris en évoquant les effets alarmants de la crise climatique, suscitant l’indignation parmi les scientifiques. Ce discours soulève une question essentielle : pourquoi, malgré l’avertissement des experts, les décisions politiques ne prennent-elles pas en compte ces alertes urgentes?
Les Prévisions Alarmantes des Climatologues
Les climatologues et autres spécialistes des sciences exactes ont pendant longtemps tiré la sonnette d’alarme sur la gravité des changements climatiques. Ils préviennent que les pires scénarios se réalisent et que le réchauffement pourrait atteindre jusqu’à 4 °C dans un futur proche. Les seuils critiques appelés « points de bascule » pourraient être franchis dans un avenir immédiat, entraînant des conséquences irréversibles.
Les Freins à l’Action Politique
Malgré cette situation alarmante, il est difficile de comprendre pourquoi l’urgence climatique ne figure pas en tête des priorités des décideurs publics. Le rôle de la science dans la prise de décision est souvent éclipsé par l’influence des lobbys et des marchands de doute. Les scientifiques, bien qu’ils soient à l’origine de nombreux progrès, ne trouvent que peu d’espace pour intervenir dans les cercles décisionnels.
Un Manque de Liens Directs
Il est essentiel de reconnaître qu’il n’existe pas de mécanisme efficace permettant aux scientifiques de communiquer directement avec les décideurs. Peu d’entre eux prennent le risque d’intervenir publiquement, même si certains commencent à s’engager plus activement sur ces enjeux. Dans ce contexte, il est urgent de repenser la formation des décideurs pour inclure davantage de contributions scientifiques, afin d’articuler une réponse appropriée à l’urgence climatique.