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L’archéologie marocaine en route vers l’indépendance

by Chia
Maroc, France

Les fouilles archéologiques au Maroc : un trésor du passé

La découverte en 2017 du plus ancien fossile d’Homo sapiens a relancé l’intérêt pour l’archéologie marocaine, en mettant en lumière un pays riche en sites préhistoriques et antiques. Les autorités marocaines s’engagent à améliorer les moyens d’étude et de valorisation de ces sites.

Un site majeur près de Rabat

À quelques kilomètres au sud de Rabat, un terrain vague révèle la grotte de Dar-Es-Soltane 2. Ce lieu, coincé entre une route animée et l’océan Atlantique, présente une petite falaise délimitée par une tranchée naturelle. Abritant des fossiles et artefacts précieux, ce site a déjà été fouillé entre 1969 et 1978 par André Débénath, lors d’une mission archéologique française au Maroc. Selon Abdelouahed Ben-Ncer, du Laboratoire des sciences de l’archéologie et des matériaux, « la meilleure documentation anthropologique de la région provient de cette grotte, occupée à partir d’il y a 120 000 ans ». Les fouilles ont repris en 2022 grâce à une collaboration entre l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (Insap) et le Collège de France.

Des enjeux paléontologiques cruciaux

Jean-Jacques Hublin, titulaire de la chaire de paléoanthropologie, a investit une partie du prix Balzan, qu’il a reçu fin 2023, dans la recherche sur ce site. Au cours de la troisième campagne de fouilles, qui s’est tenue en juin, l’objectif est d’élucider des aspects concernant l’industrie lithique « atérienne » caractérisée par de petites pointes taillées. Cette culture s’étendait d’Afrique du Nord jusqu’à la Méditerranée et l’Atlantique, couvrant une région plus vaste que les États-Unis. « Trouver des fossiles humains à Dar-Es-Soltane 2 nous donnerait une image de ceux qui ont quitté l’Afrique », fait remarquer Jean-Jacques Hublin.

Une nouvelle ère pour l’archéologie au Maroc

La découverte de Djebel Irhoud a profondément transformé la perception de l’archéologie marocaine. « Plusieurs équipes à travers le monde nous ont contactés pour collaborer sur des projets au Maroc », indique Abdelouahed Ben-Ncer. En reconnaissance de l’importance de ce site, les autorités marocaines ont pris des mesures concrètes : création d’un centre d’interprétation, réfection des routes, interdiction des activités d’une carrière proche, et classement du site au patrimoine national.

Ces avancées promettent non seulement d’enrichir la connaissance de notre passé, mais aussi de renforcer l’image du Maroc en tant que destination majeure pour la recherche archéologique.

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