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Accidents mortels en Andalousie : une vie perdue tous les deux jours

by Sara
France

Les derniers chiffres confirment une réalité inquiétante : les accidents mortels, sécurité routière, Andalousie restent élevés — une personne y perd la vie sur les routes un jour sur deux. Le rapport le plus récent de la Direction générale de la circulation (DGT), daté de ce mois d’août, indique qu’entre le 1er janvier et la date du rapport la communauté a enregistré 116 accidents mortels, 131 décès et 459 blessés hospitalisés.

Accidents mortels, sécurité routière, Andalousie : les chiffres clés

Bouchons sur l'A-49 près de Séville
Bouchons sur l’A-49 près de Séville, vendredi.

Les 131 décès recensés en Andalousie représentent 20 % du total national pour la période considérée, plaçant la région largement en tête : la Catalogne suit avec 87 décès, puis Castille-et-León avec 66. Malgré cette place en haut du classement, la mortalité routière andalouse a diminué de 7,7 % par rapport à la même période de 2024, où 142 personnes avaient perdu la vie.

La répartition des accidents montre que 29,7 % des accidents mortels ont eu lieu sur des voies à haute capacité (autovías et autopistas). Autrement dit, près de sept décès sur dix sont survenus sur des routes secondaires, nationales non doublées ou gérées par les communautés autonomes et les diputaciones provinciales. Une sortie de voie a été la circonstance la plus fréquente, à l’origine de 45,8 % des décès.

Facteurs aggravants : usagers vulnérables, âge des véhicules et entretien

Les usagers vulnérables continuent de représenter une part importante des victimes : 43,5 % des personnes décédées étaient classées comme vulnérables (motocyclette, cyclomoteur, vélo, piéton). Le bilan des motos reste stable par rapport à 2024 (37 morts en 2025 contre 36 l’an passé), tandis que les décès en cyclomoteur sont passés de zéro à cinq cette année.

En matière d’équipements de protection, la DGT précise que, des cinq cyclistes décédés, trois ne portaient pas de casque ; parmi les victimes de cyclomoteur, un ne portait pas le casque. Concernant le port de la ceinture de sécurité, sur les 60 personnes décédées en voiture particulière, 35 % n’en faisaient pas usage ; ce taux atteint 60 % chez les victimes en fourgonnette et 50 % chez celles en camion.

Un autre facteur identifié par les industriels est l’ancienneté du parc automobile. L’Association espagnole des constructeurs automobiles et de camions (ANFAC) indique que l’âge moyen des voitures particulières en Andalousie a atteint 15 ans, contre 14,5 ans en moyenne nationale. Plus de la moitié des voitures andalouses (51,7 %) ont plus de 15 ans, soit 2,9 points de pourcentage au‑dessus de la moyenne espagnole (48,8 %). Les véhicules utilitaires et industriels suivent une tendance similaire.

Enfin, l’entretien des infrastructures est pointé du doigt. Le Círculo de Empresas Andaluzas de la Construcción, Consultoría y Obra Pública (Ceacop) estime que les administrations consacrent moins de 50 % du budget nécessaire pour un entretien annuel adéquat d’un réseau routier d’une telle étendue. Selon cette organisation, l’investissement requis devrait dépasser les 400 millions d’euros, alors que les crédits actuels n’atteignent pas 200 millions d’euros. Elle précise par ailleurs que, dans de nombreux cas, 70 % du budget de conservation est affecté à la masse salariale, laissant peu de marge pour des réparations effectives.

Constats et points d’attention pour la sécurité routière

Le constat statistique montre que l’Andalousie concentre une part disproportionnée des décès routiers en Espagne. Les facteurs chiffrés — proportion élevée d’accidents sur voies secondaires, sortie de voie fréquente, part importante d’usagers vulnérables, vétusté du parc et insuffisance des budgets de maintenance — expliquent en grande partie cette situation sans pour autant en proposer de solutions nouvelles dans le rapport diffusé.

Pour l’heure, les données publiées par la DGT et les analyses d’ANFAC et de Ceacop constituent des éléments factuels destinés à alimenter le débat public et les décisions des administrations concernées. Les chiffres rappellent l’ampleur des enjeux de sécurité routière en Andalousie et soulignent la nécessité d’interventions ciblées sur l’infrastructure, la prévention et l’équipement des usagers.

Le thème des accidents mortels, sécurité routière, Andalousie reviendra sans doute dans les bilans officiels ultérieurs, au rythme des mises à jour de la DGT et des rapports sectoriels.

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source:https://www.abc.es/espana/andalucia/carreteras-andalucia-cobran-vida-dos-dias-20250816065929-nts.html

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