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Attaques américaines au Yémen : les Houthistes ciblent le USS Truman
La direction centrale des États-Unis a déclaré qu’elle poursuivait ses opérations contre le groupe Houthi au Yémen, alors que le groupe a annoncé avoir ciblé le porte-avions américain « Harry Truman » pour la deuxième fois en 24 heures.
La direction centrale des États-Unis a diffusé une vidéo montrant des chasseurs américains décollant d’un porte-avions pour mener des frappes contre des sites liés au mouvement Ansar Allah au Yémen.
Des médias proches des Houthis ont fait état de deux frappes américaines visant, ce lundi matin, un atelier de coton dans le district de Zubayd, dans la province de Hodeïda, à l’ouest du Yémen. Une autre frappe a touché le complexe gouvernemental dans le district de Al-Hazm, dans la province de Jouf, au nord-est du Yémen.
Réaction des Houthistes
Le porte-parole des Houthistes, Yahya Saree, a déclaré que leurs forces avaient ciblé le porte-avions américain « Harry Truman » pour la deuxième fois en 24 heures. Il a réitéré l’engagement du groupe à interdire la navigation des navires israéliens dans la zone d’opérations jusqu’à la levée du blocus sur Gaza.
Cependant, l’agence Associated Press a rapporté qu’un responsable américain a déclaré que les chasseurs américains avaient intercepté des drones Houthistes, tandis qu’un missile était tombé loin du porte-avions « Harry Truman ».
Les Houthis avaient précédemment annoncé avoir visé un porte-avions américain et des navires de guerre qui l’accompagnent avec des missiles balistiques et des drones, peu après les frappes aériennes américaines sur le Yémen.
Appels à la désescalade
Entre-temps, les Nations Unies ont appelé Washington et les Houthis à mettre un terme à l’escalade qui menace d’aggraver les tensions régionales. Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré dans un communiqué : « Nous appelons à un maximum de retenue et à l’arrêt de toutes les activités militaires ».
Il a ajouté que « tout nouvel escalade pourrait aggraver les tensions régionales, alimenter des cycles de vengeance et conduire à une instabilité accrue au Yémen et dans la région, ce qui représenterait des risques sérieux pour la situation humanitaire déjà précaire dans le pays ».
Le conseiller à la sécurité nationale américain, Mike Waltz, a également affirmé dimanche que les frappes avaient entraîné la mort de plusieurs dirigeants Houthistes clés, tout en avertissant l’Iran que « le temps est compté ».
Avertissements du leader Houthi
Le leader Houthi, Abdulmalik Al-Houthi, a menacé de cibler les navires de guerre américains dans la région, avertissant que la poursuite de l’agression américaine contre le Yémen mettrait les forces américaines dans la ligne de mire de son groupe.
Dans une allocution télévisée diffusée par la chaîne Al-Masirah, proche des Houthis, Al-Houthi a déclaré que la décision d’interdire la navigation israélienne en mer Rouge fait partie du soutien au peuple palestinien, soulignant que cibler les navires israéliens vise à faire pression sur Tel-Aviv pour mettre fin au blocus de Gaza et permettre l’entrée d’aide humanitaire.
Conséquences humanitaires
Le nombre de victimes des frappes américaines a atteint 53, dont 5 enfants, selon un bilan mis à jour et final annoncé par le ministère de la Santé des Houthis dimanche. Le porte-parole du ministère, Anis Al-Asbahi, a déclaré sur la plateforme X : « Bilan final des massacres de l’ennemi américain contre les civils le 15 mars, 151 entre martyrs et blessés (…) Nombre de martyrs 53, dont 5 enfants et deux femmes. Nombre de blessés 98, dont 9 enfants et 9 femmes ».
Les Houthis ont commencé depuis novembre 2023 à cibler les navires de commerce israéliens ou qui leur sont liés dans la mer Rouge ou partout où ils peuvent les atteindre avec des missiles et des drones, en solidarité avec Gaza, qui subissait une agression israélienne sans précédent.
De plus, les Houthis ont, à plusieurs reprises, mené des attaques à l’aide de missiles et de drones contre Israël, certains visant Tel Aviv, en réponse à des frappes israéliennes sur des sites qu’ils affirment être militaires, avant que le groupe n’arrête ses attaques avec l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu à Gaza le 19 janvier dernier.