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Conditions des soldats israéliens face à la guerre actuelle
Un article d’opinion dans le journal Haaretz met en lumière les conditions des soldats israéliens engagés sur plusieurs fronts, notamment dans la bande de Gaza face au mouvement de résistance islamique Hamas, ainsi qu’au Liban avec le Hezbollah.
L’auteur de l’article, Sami Beretz, souligne que la situation des soldats israéliens, sous le gouvernement actuel, n’a jamais été aussi difficile. La durée du service militaire obligatoire a été prolongée de quatre mois, tandis que la durée du service de réserve a été triplée, et l’âge de la retraite pour les réservistes a été augmenté d’un an.
De plus, tout soldat israélien capturé à Gaza sera le dernier à être libéré dans le cadre de tout échange d’otages, selon l’article.
Les défis du service militaire
Beretz note que cette situation survient alors que le gouvernement propose un projet de loi exemptant les juifs ultra-orthodoxes (Haredim) du service militaire obligatoire, alors même que l’armée a perdu plus de 10 000 soldats tués, blessés ou souffrant de troubles psychologiques.
- Plus de 10 000 soldats israéliens ont été tués ou blessés.
- Le gouvernement propose d’exempter les Haredim du service militaire.
Questions sur l’engagement militaire
Cette situation soulève deux questions. Premièrement, pourquoi les gens continuent-ils à accepter de servir dans l’armée ? Deuxièmement, jusqu’à quand accepteront-ils de le faire dans un contexte de conflit qui semble sans fin, sans que leurs « frères religieux » n’y participent également ? Il est évident que si ces soldats tombaient aux mains de l’ennemi, leurs chances de retour seraient minimes.
Beretz fournit une réponse à la première question, affirmant que l’esprit militaire parmi la population israélienne est « très fort », en partie grâce au système éducatif religieux qui confère une importance sacrée au service militaire. Cet esprit a été renforcé depuis l’événement connu sous le nom de « Déluge d’Al-Aqsa ».
Perspectives incertaines
Cependant, la réponse à la seconde question est plus complexe. Il n’y a pas eu de trêve durable à Gaza qui pourrait mener à un cessez-le-feu permanent, à un échange d’otages ou à un retrait des troupes israéliennes, tout en permettant le passage de marchandises et de personnes. Au lieu de cela, l’escalade des hostilités s’est déplacée vers le nord, avec l’extension de la durée du service de réserve et la perte de plus d’otages.
Dans ce contexte, quel jugement les soldats doivent-ils porter sur les actions de leur gouvernement ? Beretz suggère que si ces soldats avaient un peu de temps pour réfléchir entre leurs missions, leur conclusion inévitable serait que le gouvernement ne se soucie pas d’eux.
La perception des soldats par le gouvernement
Il ajoute que le gouvernement les perçoit comme des « outils », devant exécuter les ordres, mettant en jeu leur vie et celle de leurs familles, tandis que ceux qui les dirigent ne risquent rien qui pourrait menacer leur autorité.
Selon Beretz, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a régulièrement décrit la situation sécuritaire comme une menace existentielle pour l’État, tout en cherchant à exempter les Haredim du service militaire. Bien qu’il rende hommage aux soldats tombés au combat, il abandonne ceux qui ont été capturés.
Conclusion amère
Beretz conclut son article sur une note de cynisme et de pessimisme, s’adressant apparemment au gouvernement et aux dirigeants militaires israéliens, en déclarant : « Laissez les soldats mettre leur vie en danger pour que pas un seul cheveu de la tête de Netanyahu ne soit touché. »