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Conflit au Soudan : intensification des attaques du gouvernement
Selon une source militaire, des affrontements ont eu lieu entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide dans le district de l’Est du Nil, à Khartoum. Parallèlement, l’armée a intensifié ses frappes aériennes autour de la ville de Fashir, capitale de l’État du Nord-Darfour.
Affrontements à Khartoum
Des combats ont éclaté dans le quartier de Al-Qadisiyya, provoquant un épais nuage de fumée près du pont de Al-Manshiya, qui relie Khartoum au district de l’Est du Nil. Un correspondant a rapporté que l’armée soudanaise a bombardé des positions des forces de soutien rapide à Khartoum et au sud d’Omdurman.
Intensification des frappes aériennes
À Fashir, le correspondant a signalé que l’armée intensifie ses frappes aériennes contre les forces de soutien rapide dans la région, notamment autour de ce qu’on appelle l’axe du désert, que les forces de soutien rapide tentent de contrôler pour assurer leur approvisionnement militaire. L’armée soudanaise a affirmé que des dizaines de membres des forces de soutien rapide ont été tués ou blessés suite à quatre frappes menées sur leurs positions autour de Fashir.
Attaques sur les villages
Par ailleurs, le mouvement de libération du Soudan, dirigé par le gouverneur du Darfour, Mini Minawi, a déclaré que les forces de soutien rapide ont attaqué plusieurs villages dans le district de Dar Al-Salam, au sud et à l’ouest de Fashir. Le centre de presse du camp de Zamzam pour les déplacés a rapporté que les forces de soutien ont mené des attaques sur 52 villages au cours de deux jours, commettant des meurtres et des viols lors de leur incursion dans Dar Al-Salam, au sud de Fashir.
Conséquences tragiques
La salle d’urgence du camp de Abu Shouk pour les déplacés à Fashir a annoncé que quatre personnes ont été tuées par des frappes d’artillerie des forces de soutien sur des maisons et un marché du camp. Depuis avril 2023, l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide sont engagées dans un conflit qui a causé plus de 20 000 morts et près de 15 millions de déplacés et réfugiés, selon les Nations Unies et les autorités locales. Une étude menée par des universités américaines estime le nombre de morts à environ 130 000.
Changements de contrôle territorial
Au cours des dernières semaines, les territoires contrôlés par les forces de soutien rapide ont diminué au profit de l’armée dans les États de Khartoum, Al-Jazira, le Nil blanc et le Nord-Kordofan. Dans l’État de Khartoum, qui comprend trois villes, l’armée contrôle désormais 90 % de la ville de Bahri au nord, la majeure partie de la ville d’Omdurman à l’ouest, et 60 % du centre de Khartoum, où se trouvent le palais présidentiel et l’aéroport international. Les forces de soutien rapide restent néanmoins présentes dans les quartiers est et sud de la ville.