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Donald Trump a annoncé dimanche soir sa décision de rénover et de rouvrir la célèbre prison d’Alcatraz, un lieu emblématique de l’histoire carcérale américaine. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie renforcée de lutte contre la criminalité aux États-Unis, visant à incarner un symbole fort de loi et d’ordre.
Un ordre clair pour la réouverture d’Alcatraz
Sur son réseau social Truth Social, Donald Trump a déclaré : « Depuis trop longtemps, l’Amérique est victime de criminels vicieux, violents et récidivistes, la lie de la société, qui n’apporteront jamais rien d’autre que la misère et la souffrance. » Il a ainsi ordonné au Bureau des prisons, au ministère de la Justice, au FBI et au ministère de l’Intérieur de rouvrir, d’agrandir substantiellement et de reconstruire la prison d’Alcatraz afin d’y enfermer les criminels les plus dangereux du pays.
Fermée en mars 1963, la remise en service de cette prison fédérale de haute sécurité doit, selon le milliardaire républicain, devenir un « symbole de loi, d’ordre et de justice » et un élément clé de sa politique sécuritaire durant son second mandat à la Maison Blanche.
Histoire et particularités d’Alcatraz
Située sur un îlot rocheux à deux kilomètres de la côte de San Francisco, la prison d’Alcatraz est entrée dans la légende notamment parce qu’elle a accueilli certains des plus célèbres criminels, dont le chef mafieux Al Capone. Elle fut également le théâtre en 1962 d’une évasion spectaculaire de trois détenus, inspirant un livre en 1963, L’Evadé d’Alcatraz de J. Campbell Bruce, puis un film en 1979 avec Clint Eastwood.
Malgré sa réputation, Alcatraz a fermé après seulement 29 ans d’activité, principalement à cause des coûts de fonctionnement élevés. L’isolement géographique de l’île nécessitait un approvisionnement constant par bateau en nourriture et en eau potable, cette dernière atteignant 3,8 millions de litres par semaine, l’île ne disposant d’aucune source d’eau douce naturelle.
Coûts et conditions de détention
Selon l’administration pénitentiaire américaine, la gestion d’Alcatraz coûtait près de trois fois plus cher que celle de toute autre prison fédérale. Les travaux d’entretien et de restauration représentaient un investissement estimé entre 2,7 et 4,5 millions d’euros pour maintenir l’établissement en état de fonctionnement.
En moyenne, la population carcérale oscillait entre 260 et 275 détenus, soit moins de 1 % de la population totale des prisons fédérales. Le Bureau des prisons souligne que chaque prisonnier bénéficiait de quatre droits fondamentaux : la nourriture, l’habillement, le logement et les soins médicaux. Tous les autres privilèges, comme le travail, la correspondance, les visites familiales, l’accès à la bibliothèque ou les activités récréatives telles que la peinture et la musique, devaient être mérités.
Une destination touristique majeure
Depuis sa fermeture, Alcatraz est devenue une attraction touristique incontournable dans la baie de San Francisco. Classée parc national en 1972, elle attire plus d’un million de visiteurs chaque année, fascinés par son histoire sombre et sa situation géographique unique.