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Galant révèle les détails de l’attaque israélienne contre le Hezbollah
Le ministre de la Défense israélien, Yoav Galant, a déclaré que la préparation pour l’opération des dispositifs de communication a été faite des années avant la guerre. Dans un post sur son compte de la plateforme « X », il a également abordé des détails concernant la gestion de la guerre et la question des prisonniers dans la bande de Gaza.
Galant a expliqué qu’au moment où il a proposé d’attaquer le Hezbollah, des milliers de dispositifs de communication étaient entre les mains des membres du parti. Il a ajouté : « Lorsque nous avons dû exécuter l’opération, la grande majorité des dispositifs étaient stockés, et leur explosion n’a causé aucun dommage. Si nous avions effectué l’opération le 11 octobre, faire exploser ces dispositifs aurait été secondaire par rapport à l’explosion des dispositifs de communication, ce qui aurait pu éliminer des milliers de membres du Hezbollah. »
Cette opération a eu lieu le 17 septembre dernier, et a été menée par les services de renseignement israéliens contre des milliers de membres du Hezbollah, entraînant la mort de dizaines et des milliers de blessés parmi les combattants.
Les explosions se sont produites dans plusieurs régions du Liban, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans les villes de la Békaa, de Nabatié, de Houch, de Bint Jbeil, de Tyr, de Tripoli et de Baalbek.
Gestion des prisonniers dans la bande de Gaza
Concernant la question des prisonniers à Gaza, Galant a indiqué que l’armée avait reçu des ordres d’appliquer le « protocole Hannibal », qui stipule que des prisonniers doivent être tués avec leurs ravisseurs. Dans des déclarations à la chaîne 12 israélienne, il a aussi mentionné que l’intrusion de l’ancien ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur le mont du Temple a été une source de tensions.
Il a souligné que le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a entravé la réalisation d’un accord à plusieurs reprises, menaçant de se retirer du gouvernement, alors qu’Israël aurait pu conclure un accord en 2024.
Galant a révélé que le Premier ministre Benjamin Netanyahu lui avait dit deux choses avant le début de l’opération terrestre à Gaza : premièrement, que des milliers de soldats allaient mourir dans le secteur, et deuxièmement, que le Hamas utiliserait les prisonniers israéliens comme boucliers humains. Il a ajouté qu’il avait averti Netanyahu que les intérêts d’Israël et du Hamas convergent uniquement sur la préservation de la vie des prisonniers israéliens.
Il a également insisté sur le fait que le gouvernement, même lorsqu’il était ministre de la Défense, « n’a pas fait tout ce qu’il pouvait pour ramener les captifs », affirmant qu’Israël a besoin d’une large commission d’enquête gouvernementale pour examiner les raisons de l’échec du 7 octobre.
Perspectives sur les colonies à Gaza
Après la cessation des hostilités, Galant estime qu’il est impossible d’établir des colonies israéliennes, déclarant qu’il est « quasi impossible » d’instaurer une gouvernance militaire là-bas. Il a ajouté que la création de colonies à Gaza aurait des conséquences catastrophiques.
En novembre dernier, Netanyahu a annoncé le licenciement de Galant, le remplaçant par Yisrael Katz, tandis que Gideon Sa’ar prendrait le portefeuille des Affaires étrangères précédemment occupé par Katz.
Sans donner de détails, Netanyahu a attribué ce licenciement à la « crise de confiance » qui s’était installée entre lui et le ministre de la Défense, rendant impossible la gestion de la guerre de cette manière.
Entre Galant et Netanyahu, tous deux membres du Likoud, il existe de nombreuses divergences concernant la gestion de la guerre à Gaza et la récupération des prisonniers israéliens, ainsi que la mobilisation des religieux juifs dans l’armée.
Accords de cessez-le-feu et les conséquences humanitaires
Le 19 janvier dernier, un accord pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers a été mis en place, s’étalant sur trois phases de 42 jours chacune, avec des négociations pour la phase suivante sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et avec le soutien des États-Unis.
Avec le soutien américain, Israël a commis des atrocités à Gaza entre le 7 octobre 2023 et le 19 janvier 2025, causant plus de 159 000 victimes, dont la majorité sont des enfants et des femmes, ainsi que plus de 14 000 disparus.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Galant, déclarant qu’il existe des « raisons valables » de croire qu’ils ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza.