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Violences nocturnes et interventions meurtrières à Gaza
Une bande armée a profité de l’obscurité pour attaquer et piller les derniers stocks appartenant à des institutions et associations caritatives opérant dans la ville de Gaza. Sous la menace et par des tirs nourris, ils ont aussi agressé des propriétés et des domiciles de citoyens.
Lorsque les forces de sécurité ont commencé à poursuivre les membres de cette bande dans les rues, un drone israélien a lancé un missile, tuant un des assaillants et en blessant d’autres.
Le même jour, une autre bande a pris d’assaut un entrepôt d’une association caritative. Les responsables ont dû rester à l’intérieur pour protéger les lieux contre tout vol. Peu de temps après, des frappes aériennes ont visé le site, causant la mort de six personnes.
Ces récents événements révèlent l’implication d’éléments armés cherchant à semer le chaos, une stratégie que l’occupation israélienne semble avoir encouragée tout au long du conflit dans ce secteur dévasté, exploitant la famine qui ronge la population depuis la fermeture continue des points de passage depuis début mars.
Origines des bandes armées et leur lien avec l’occupation
L’apparition de ces groupes armés remonte à la dernière phase de l’année précédente, lorsque les forces d’occupation ont renforcé leurs opérations terrestres dans la bande de Gaza et ont décidé de bloquer l’accès à l’aide et aux denrées alimentaires pour plus de deux millions de Palestiniens.
Selon une source sécuritaire, l’occupation suit un vieux plan renouvelé. Depuis plusieurs mois, les services de sécurité ont identifié un groupe armé à l’est de la province de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui opère sous une protection tacite des avions israéliens.
Ce groupe est responsable de pillages et d’actes d’intimidation. L’occupation, consciente de ses activités, choisit de ne pas l’attaquer, dans le but de créer un climat de désordre interne facilitant la neutralisation de la résistance et l’affaiblissement de la cohésion sociale palestinienne.
Plus récemment, des bandes semi-organisées ont été repérées, bénéficiant d’un soutien direct ou indirect des forces israéliennes. Leurs actions coordonnées avec des frappes aériennes illustrent une stratégie concertée visant à déstabiliser la sécurité intérieure et à briser la résilience du peuple palestinien.
Les autorités sécuritaires ont arrêté plusieurs membres de ces groupes, qui ont admis avoir reçu des instructions et incitations de l’armée israélienne pour commettre vols et troubles. Ces aveux démontrent qu’il ne s’agit pas d’actes isolés ou simplement criminels, mais d’un complot d’espionnage organisé.
En réponse, les forces de sécurité ont appliqué des mesures sévères, incluant l’exécution de six criminels de haut rang impliqués dans la déstabilisation, ainsi que des opérations ciblées ayant permis de neutraliser treize autres individus. Des couvre-feux partiels ont été instaurés dans certaines zones sensibles pour empêcher de nouvelles attaques.
Conséquences pour la population et réactions
Les scènes de chaos et de pillages se multiplient, comme en témoigne une incursion récente dans une cuisine et des stocks appartenant à deux organisations humanitaires près de la tour al-Shifa, en face d’écoles accueillant des déplacés. Dans ce contexte de déliquescence sécuritaire, les civils paient le prix fort de la faim, du siège et des bombardements, tandis que l’aide destinée aux affamés est détournée.
Les familles palestiniennes ont fermement condamné ces actes, les qualifiant d’incompatibles avec les valeurs de leur peuple. Elles ont appelé les forces de sécurité à agir avec fermeté pour éradiquer ces bandes incontrôlées.
Une campagne populaire demande également aux autorités de combattre les voleurs et les bandits qui s’en prennent aux biens publics et privés, sabotent l’ordre et fomentent la rébellion, surtout en cette période où les forces de sécurité sont elles-mêmes ciblées par l’occupation.
Politique israélienne de siège et intensification des frappes
Les déclarations récentes des responsables israéliens confirment leur intention de priver de nourriture les habitants de Gaza. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a clairement affirmé qu’« aucune graine de blé n’entrera à Gaza ».
Parallèlement, l’armée israélienne multiplie ses opérations sur le terrain pour exacerber le chaos dans la bande de Gaza, alors que la population souffre de la pénurie alimentaire.
Les points de passage sont fermés depuis 63 jours, empêchant l’entrée de 370 800 camions d’aide et 3 150 camions de carburant. Or, le protocole humanitaire annexé au cessez-le-feu prévoit l’accès journalier à 600 camions chargés de nourriture, 50 camions de carburant et de gaz de cuisson.
Depuis le début du conflit, plus de 750 Palestiniens, policiers et agents de sécurité humanitaire, ont été tués par les forces israéliennes, selon des données gouvernementales actualisées. L’armée a commis plus de 160 attaques ciblées contre ces personnels lors de leurs missions de protection des civils et de leurs biens.
Les dernières frappes ont eu lieu dans les quartiers de la Révolution à l’ouest de Gaza et al-Shujaiya à l’est, où des drones ont visé directement les forces de sécurité en pleine poursuite d’une bande armée.
En outre, 29 cuisines populaires et 37 centres de distribution d’aide ont été bombardés à travers Gaza, aggravant davantage la crise humanitaire.
Mesures sécuritaires renforcées et opérations contre les bandes criminelles
Les autorités de Gaza ont lancé une campagne intensive contre les gangs et les voleurs à l’est de Rafah, accompagnée de violents affrontements sur le terrain. Cette opération de « purification », comme elle est qualifiée, vise à restaurer l’ordre et la sécurité dans une région en proie à l’anarchie.