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Un journaliste palestinien tué lors d’une frappe israélienne à Gaza
Le journaliste palestinien Hassan Islih a été tué, et plusieurs autres personnes blessées, lors d’une frappe de drone israélien visant le service des brûlés de l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans la bande de Gaza. Selon des sources médicales, au moins 42 Palestiniens ont péri dans les bombardements israéliens depuis l’aube de lundi.
Des médias palestiniens ont qualifié cette attaque contre l’hôpital Nasser d’assassinat ciblé, visant délibérément Hassan Islih, qui était soigné suite à une blessure subie il y a un mois lors d’une attaque aérienne israélienne sur une tente abritant plusieurs journalistes.
Réactions et revendications israéliennes
De leur côté, les forces israéliennes ont affirmé avoir frappé un « centre de commandement et de contrôle » appartenant au mouvement Hamas, installé à l’intérieur d’un hôpital à Gaza et utilisé pour des activités terroristes. Après la première attaque du 10 avril, le porte-parole israélien Avichay Adraee a accusé Hassan Islih d’être un membre des Brigades de Khan Younès affiliées au Hamas, participant à l’opération « Déluge de l’Al-Aqsa » du 7 octobre 2023.
🔴 Sur son lit d’hôpital, alors qu’il recevait des soins… Enregistrement de l’assassinat du journaliste Hassan Islih par des avions de l’occupation alors qu’il était soigné à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Reprise des frappes et ciblage de zones civiles
Les raids aériens ont repris en soirée après une pause de plusieurs heures, durant laquelle le soldat israélien captif, de nationalité américaine, Aidan Alexander, a été libéré. Les bombardements se sont concentrés sur une tente de déplacés au nord-ouest de Khan Younès, une école abritant des déplacés à Jabalya, une mosquée dans le camp de Nuseirat ainsi que sur le bâtiment du ministère de l’Éducation dans le quartier de Daraj.
Par ailleurs, l’armée israélienne a mené des frappes aériennes et d’artillerie dans les quartiers est de la ville de Gaza, ciblant notamment les zones de Tuffah et Shuja’iyya.
Un correspondant de la chaîne Al Jazeera a rapporté la mort de deux personnes et plusieurs blessés à Shuja’iyya, suite à deux raids distincts. Trois Palestiniens qui avaient été tués auparavant dans le quartier de Al-Nazzaz, à Shuja’iyya, ont également été récupérés.
Depuis 47 jours, Shuja’iyya subit une offensive militaire intense, combinant bombardements d’artillerie et tirs à balles réelles sur les habitants cherchant à se procurer nourriture et eau.
Deux autres Palestiniens ont été tués par des drones israéliens dans le quartier d’Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Gaza. Des blessés ont également été signalés suite à une attaque dans la même zone, près de la salle Al-Nujoom.
Le spectre de la famine à Gaza
Dans un contexte humanitaire dramatique, Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies, a exprimé la vive inquiétude du secrétaire général Antonio Guterres face à un rapport récent indiquant qu’une personne sur cinq à Gaza souffre de famine. Tous les habitants sont confrontés à une insécurité alimentaire sévère et à un risque accru de famine.
Dujarric a souligné que la majorité des enfants de Gaza subissent une privation alimentaire extrême, situation alarmante au cœur d’une crise humanitaire grandissante.
Un rapport international, élaboré par 17 agences humanitaires des Nations unies et des ONG internationales, alerte sur un risque de famine collective imminente pour les Palestiniens de la bande de Gaza. Environ 470 000 personnes pourraient connaître une « faim catastrophique » entre mai et septembre 2025, correspondant au plus haut niveau de la classification de l’insécurité alimentaire.
Cette situation résulte de l’escalade de la violence israélienne qualifiée de génocide, du maintien du blocus et du refus d’entrée de nourriture et de médicaments dans la région.
Selon ce rapport, le nombre de personnes en situation critique a augmenté de 250 % depuis novembre 2024.
Conflit et bilan humain
Israël poursuit sa campagne militaire contre les Palestiniens de Gaza après avoir renié l’accord de cessez-le-feu conclu en janvier dernier. Le blocus imposé depuis le 2 mars empêche l’entrée de denrées alimentaires et de médicaments, malgré les avertissements répétés des organisations internationales sur la montée du risque de morts par famine.
Depuis le début de la guerre en octobre 2023, les autorités sanitaires du secteur font état de 52 862 Palestiniens tués et 119 648 blessés. La majorité des victimes sont des femmes et des enfants.