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Iran : l’enrichissement d’uranium atteint des niveaux alarmants
Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont accusé l’Iran d’avoir augmenté son stock d’uranium hautement enrichi à des « niveaux sans précédent », appelant Téhéran à revenir sur ce qu’ils ont qualifié de « montée en puissance nucléaire ». Pendant ce temps, les États-Unis ont promis d’utiliser tous les moyens à leur disposition pour empêcher l’Iran d’acquérir une arme nucléaire.
Déclarations des pays européens
Dans une déclaration faite avant une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, les trois pays européens ont indiqué qu’il n’existait aucune justification civile fiable pour cette augmentation du stock d’uranium hautement enrichi par l’Iran. Ils ont informé le Conseil de sécurité de leur volonté de réactiver les sanctions internationales précédemment imposées à l’Iran pour l’empêcher d’obtenir des armes nucléaires.
Position des États-Unis
Lors de la séance du Conseil de sécurité, James Kariuki, le vice-ambassadeur britannique auprès des Nations Unies, a déclaré : « Nous prendrons toutes les mesures diplomatiques nécessaires pour empêcher l’Iran d’accéder à des armes nucléaires, y compris l’activation rapide des sanctions si besoin. » De son côté, Robert Wood, le vice-représentant américain aux Nations Unies, a affirmé que bien que la diplomatie soit le meilleur choix, les États-Unis restent fermes sur leur position contre la possession d’armes nucléaires par l’Iran.
Appel à la désescalade
Rosamary DiCarlo, responsable des affaires politiques aux Nations Unies, a exhorté les puissances mondiales et l’Iran à agir rapidement pour restaurer l’accord conclu en 2015, qui levait les sanctions contre Téhéran en échange de restrictions sur son programme nucléaire. Elle a insisté sur le fait que le succès ou l’échec de cette démarche est d’une importance cruciale pour la communauté internationale, soulignant que le temps presse et que la région ne peut supporter davantage d’instabilité.
Réaction de l’Iran
L’ambassadeur iranien auprès des Nations Unies, Amir Saeed Iravani, a déclaré que le recours à un « retour rapide » aux sanctions serait à la fois illégal et contre-productif. Il a ajouté : « Ce qu’on appelle le retour rapide des sanctions n’est pas un outil efficace pour menacer l’Iran. L’Iran a clairement indiqué qu’une telle mesure provocatrice sera accueillie par une réponse ferme et proportionnée. »
Enrichissement d’uranium et préoccupations internationales
Le programme nucléaire iranien, qui implique des pays tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, les États-Unis, la Russie et la Chine, est connu sous le nom de Plan d’action global commun. Les États-Unis s’en sont retirés en 2018 sous la présidence de Donald Trump, ce qui a amené l’Iran à commencer à se dérober à ses engagements nucléaires. Ce mois-ci, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a rapporté que l’Iran accélère considérablement l’enrichissement d’uranium, atteignant une pureté de 60 %, proche des 90 % nécessaires à la fabrication d’une arme nucléaire.
Les pays occidentaux affirment qu’il n’y a aucune nécessité d’enrichir l’uranium à un tel niveau dans le cadre d’un programme civil, soulignant qu’aucun autre pays n’a procédé ainsi sans produire des bombes nucléaires. Cependant, l’Iran rejette ces accusations, affirmant que son programme nucléaire est pacifique.