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Israël craint une unification islamiste en Syrie
Selon le Wall Street Journal, Israël perçoit une menace croissante dans les tentatives des « islamistes » de unifier la Syrie. L’État hébreu s’efforce de convaincre les druzes de Syrie de rejeter le nouveau gouvernement, avec un plan d’investissement dépassant un milliard de dollars pour atteindre cet objectif.
Investissement pour influencer les druzes
Le journal a rapporté qu’Israël a annoncé qu’elle investirait plus d’un milliard de dollars pour soutenir les druz dans le nord du pays. Cette décision a été interprétée par des analystes de la sécurité comme une tentative de les persuader d’influencer les druzes de Syrie à rejeter le nouveau gouvernement.
De plus, les plans de financement montrent qu’Israël « investit dans le renforcement des bonnes intentions envers les druzes, qui se plaignent d’être traités comme des citoyens de seconde zone par le gouvernement, notamment en ce qui concerne le logement et les permis de construire. »
Menaces militaires pour protéger les druzes
Ce financement intervient après qu’Israël a menacé de prendre des mesures militaires pour protéger la minorité druze en Syrie. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré : « Nous ne permettrons pas au nouveau régime islamique radical en Syrie de nuire aux druzes. »
Vers un système fédéral
Le Wall Street Journal a également indiqué qu’Israël fait pression pour convaincre les puissances mondiales de soutenir l’idée que le nouvel État syrien adopte un système fédéral composé de régions ethniques autonomes. Les zones frontalières au sud, près d’Israël, seraient démilitarisées.
Dans ce scénario, la Syrie deviendrait une fédération d’États, la plupart jouissant d’une autonomie vis-à-vis d’un gouvernement central affaibli, avec des pouvoirs accrus pour les autorités locales, notamment dans les régions proches de la frontière israélienne.
Risques d’une Syrie affaiblie
Cependant, le plan d’Israël risque de maintenir la Syrie affaiblie et divisée, selon certains analystes qui ont averti que cette vision pourrait avoir des conséquences inverses. Certains druzes ont exprimé leurs craintes face aux nouveaux dirigeants en Syrie et ont manifesté leur soutien à Israël, appelant à un retrait de leur communauté de Damas.
Malgré cela, beaucoup ont manifesté dans les rues, dénonçant les ambitions israéliennes, tandis que les dirigeants druzes affirment rester unis avec la Syrie. Certains leaders de la communauté druze en Syrie ont exprimé leur inquiétude que les objectifs israéliens à long terme dans la région puissent entraîner une plus grande instabilité en Syrie. L’un d’eux, Lyth al-Balious, leader d’un groupe druze à Sweida, a déclaré : « Notre position est claire, nous ne voulons pas de guerre et nous ne voulons pas que la Syrie devienne confessionnelle. »
Réactions des dirigeants syriens
Le journal a souligné que les nouveaux dirigeants en Syrie sont peu susceptibles d’accepter une réduction de leurs pouvoirs par le biais d’un système fédéral. Le président syrien Ahmad al-Shara a dénoncé lors d’un discours à la récente sommet arabe au Caire les attaques militaires récentes en Syrie, déclarant : « Depuis qu’Israël a occupé le Golan syrien en 1967, il n’a jamais cessé de violer les droits de notre peuple. »
Ces derniers jours, les forces israéliennes ont ciblé davantage de sites militaires dans de nouvelles zones du sud de la Syrie, justifiant cela pour prévenir que des armes ne tombent entre les mains du nouveau gouvernement.