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Israël face à l’impasse : Histoire d’une guerre prolongée contre Hamas
Les médias israéliens mettent en avant l’incapacité d’Israël à atteindre ses objectifs dans la guerre qui dure depuis plus d’un an contre la bande de Gaza. Les rapports soulignent que l’armée israélienne n’est pas en mesure d’éradiquer le mouvement Hamas, alors que les différends sur l’avenir des opérations militaires et les accords de cessez-le-feu se multiplient.
Des interrogations sur l’efficacité des opérations militaires
Itzhak Brik, ancien commandant du corps sud et des écoles militaires, a déclaré qu’Israël n’a pas réussi à éliminer Hamas malgré la durée du conflit, se demandant : « Si nous avons échoué pendant tout ce temps, comment pouvons-nous y arriver maintenant ? »
Brik a également noté que Hamas dispose d’un arsenal d’armes considérable et a amélioré ses tactiques de combat, rendant difficile pour l’armée israélienne de les neutraliser. Selon des sources militaires israéliennes, seulement 10 % des tunnels de Hamas ont été détruits par l’armée, et les opérations militaires n’ont pas atteint leurs objectifs, épuisant davantage les forces israéliennes qu’au début de la guerre.
Le rôle du gouvernement israélien
Yifat Gadot, de l’organisation « Les familles des soldats crient assez », a affirmé que l’armée israélienne est devenue un outil aux mains d’un gouvernement extrémiste qui prolonge la guerre pour des intérêts politiques et idéologiques. Elle a ajouté qu’une conviction grandissante émerge parmi les familles des soldats, selon laquelle la guerre est devenue un moyen de maintenir l’alliance gouvernementale, plutôt que de garantir la sécurité.
Le juriste Yair Nahorai, expert en mouvements religieux sionistes, a souligné que le conflit n’est pas seulement une guerre contre Hamas, mais s’inscrit dans une vision religieuse extrémiste visant à occuper Gaza. Il a noté que certains membres du gouvernement considèrent la « sacralité de la terre » comme plus importante que la vie humaine, ce qui complique davantage la situation israélienne.
Tensions internes et pressions politiques
Le commentateur politique Ben Caspit a déclaré que la véritable raison du ralentissement des opérations militaires est liée aux considérations politiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Selon lui, la pression exercée par des ministres de droite, comme Betsalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, entrave la prise de décisions cruciales concernant la guerre, Netanyahu cherchant à préserver la stabilité de son coalition gouvernementale au lieu de se concentrer sur la récupération des otages.
Les critiques de la gestion du conflit
Ben Gvir a critiqué le gouvernement, le qualifiant d’incapable et accusera d’avoir raté une occasion historique de poser des conditions à Hamas. Il a ajouté qu’Israël est devenu « une blague au Moyen-Orient » en raison de ce qu’il décrit comme des décisions faibles et indécises dans la gestion de la guerre et des négociations.
En réponse, Gil Dickman, proche d’une des otages israéliennes tuées à Gaza, a accusé Ben Gvir de politiser la question des otages, lui demandant de soutenir Netanyahu dans ses efforts pour récupérer les captifs, tout en critiquant son retrait du gouvernement à cause des récents accords.
Pressions internationales et crise politique
Dana Weiss, analyste politique, a rapporté que la crise politique en Israël a été exacerbée par les déclarations de l’ancien président américain Donald Trump, qui a exercé des pressions sur le gouvernement pour qu’il accélère la libération des otages, menaçant de réactions sévères si Israël ne répondait pas à ses demandes. Weiss a affirmé que le gouvernement israélien se trouve sous pression tant interne, provenant de l’extrême droite, que externe, de la part des États-Unis et de la communauté internationale, ce qui complique davantage la scène politique israélienne alors que les opérations militaires à Gaza se poursuivent.