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Israël frappe les zones frontalières entre le Liban et la Syrie
Israël a annoncé, samedi soir, avoir bombardé des points de passage à la frontière libano-syrienne, alors que ses forces continuaient leurs violations dans le sud du Liban.
Selon l’armée israélienne, cette frappe visait les passages à la frontière syro-libanaise afin d’empêcher le Hezbollah de faire passer des armes au Liban. Les autorités israéliennes ont déclaré que leurs forces « travailleraient à empêcher toute tentative du parti de reconstituer ses forces ».
L’armée a ajouté que « ces tentatives de contrebande constituent une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban », en référence à l’accord de cessez-le-feu signé en novembre, qui avait mis fin à plus d’un an de combats, incluant deux mois de guerre totale.
Aucune information concernant des victimes n’a encore été rapportée.
La Syrie partage une frontière de 330 kilomètres avec le Liban, sans qu’elle soit officiellement délimitée.
Incidents récents
Depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu, Israël a effectué plusieurs frappes sur le Liban.
Le même jour, l’armée israélienne a ouvert le feu sur un véhicule dans une localité du district de Marjeyoun, dans la province de Nabatiyeh, au sud du Liban, provoquant un incendie dans le véhicule.
La Agence nationale d’information libanaise a rapporté qu’il n’était pas encore établi si l’attaque avait fait des victimes.
Dans le district de Jezzine, des drones israéliens ont été aperçus survolant la région du mont Rihan, selon la même source.
Tensions croissantes
Ces événements s’inscrivent dans le cadre des violations continues par les forces israéliennes de l’accord de cessez-le-feu depuis son entrée en vigueur le 27 novembre 2024.
Depuis lors, le total des violations israéliennes de cet accord s’élève à 1012, entraînant la mort de 79 personnes et faisant au moins 276 blessés, selon un décompte de l’Anadolu basé sur des données officielles libanaises.
L’accord de cessez-le-feu stipule le déploiement de l’armée libanaise dans le sud du pays aux côtés des forces de maintien de la paix de l’ONU, tandis qu’Israël doit se retirer dans un délai de 60 jours, prolongé par la suite jusqu’au 18 février. Israël a retiré ses forces de la plupart des zones frontalières, à l’exception de cinq sites.
Il est également précisé que le Hezbollah doit se retirer au nord du fleuve Litani, situé à environ 30 kilomètres de la frontière, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.
Les deux parties s’accusent mutuellement de violer cet accord.