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À l’est de Homs, entre les villages d’al‑Awras, Maskaneh et Ghazala, une brigade de défense aérienne a été la cible de frappes israéliennes multiples la nuit dernière. Les raids ont causé des destructions et des dégâts matériels, et ont été ajoutés au registre récent des attaques visant le territoire syrien, provoquant une vive condamnation de Damas. Cette nouvelle escalade s’inscrit dans un contexte plus large de frappes aériennes Israël Syrie et suscite des inquiétudes sur la stabilité régionale.
Un site déjà dépourvu d’équipements lourds
Des informations obtenues par des médias indiquent que le quartier général de la brigade visée était déjà dépourvu d’équipements lourds de défense aérienne. Selon ces renseignements, le régime précédent avait transféré une grande partie du matériel avant sa chute, et les restes avaient été déplacés au fil du conflit.
Un interlocuteur a expliqué que le bombardement visait davantage à délivrer un message politique qu’à détruire des capacités militaires opérationnelles. Il a précisé que les éléments et moyens de la brigade n’étaient pas présents sur le site au moment de l’attaque.
Contexte militaire et message adressé
Selon la même source, le raid intervient peu après une rencontre entre le commandant des forces aériennes syriennes et ses homologues turcs en Turquie. L’attaque pourrait ainsi être interprétée comme une mise en garde visant à empêcher la formation future de toute force susceptible, selon l’assaillant, de menacer Israël.
Sur le terrain, des témoins proches du site ont indiqué que l’impact du bombardement se concentrait à l’intérieur de l’enceinte de la brigade, provoquant des dommages matériels aux infrastructures sans faire de victimes civiles ou militaires, le lieu étant décrit comme « presque vide ».
Diagnostic local : d’une brigade à un « rassemblement » militaire
Des résidents et sources locales affirment que la brigade, autrefois dédiée à la défense aérienne, avait été transformée durant les années de conflit en un point de concentration de véhicules et d’artillerie utilisés pour frapper les campagnes et quartiers de Homs.
Ils soulignent que, depuis plusieurs années, les unités et équipements de la brigade ont été déplacés progressivement, si bien que le site n’abritait plus les moyens lourds qu’il contenait auparavant.
Réaction officielle syrienne
Le ministère syrien des Affaires étrangères a fermement condamné les frappes, les qualifiant de violation flagrante de la souveraineté syrienne et d’une menace directe pour la sécurité et la stabilité régionales.
Dans son communiqué, Damas appelle la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à assumer ses responsabilités juridiques et morales et à adopter une position claire et ferme pour mettre fin à ces agressions répétées et garantir le respect de l’intégrité territoriale syrienne.
Antécédents des frappes autour de Homs
Les attaques actuelles s’inscrivent dans une série d’interventions aériennes menées ces dernières années contre des positions en Syrie. Parmi les précédents cités :
- avril 2023 : trois frappes aériennes sur plusieurs sites de la province de Homs ;
- novembre 2022 : bombardement de la base aérienne de Shayrat, au sud de Homs ;
- juin 2019 : frappe contre la base T4 (Tiyas) à l’est de Homs.
Éléments publics et diffusion
Les autorités syriennes ont diffusé des images et déclarations publiques autour de la rencontre entre les officiers supérieurs et des événements liés aux forces aériennes. Un message officiel comportant une photo a été publié sur le compte Twitter du ministère de la Défense syrien : https://twitter.com/Sy_Defense/status/1965316699538006430?ref_src=twsrc%5Etfw
Pour situer la zone visée, consulter la fiche consacrée à Homs sur le site d’information : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/5/22/%D8%AD%D9%85%D8%B5