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Kenya : Négociations avec des chefs tribaux pour libérer des otages
Selon des médias locaux, les autorités kenyanes cherchent à mobiliser l’influence des chefs tribaux somaliens pour négocier avec les responsables du kidnapping de cinq fonctionnaires dans le comté de Mandera, situé à la frontière avec la Somalie. Il est supposé que les otages se trouvent à l’intérieur du territoire somalien.
La presse kényane, notamment le journal « The Star », cite un responsable informé, mentionnant que l’implication des chefs tribaux est une méthode traditionnelle et efficace dans de telles situations. Les premières estimations indiquent que les fonctionnaires enlevés sont toujours en vie.
Détails de l’incident
Le kidnapping a eu lieu hier, lundi, lorsqu’un groupe de ravisseurs a tendu une embuscade à un véhicule transportant les fonctionnaires, qui se dirigeaient vers une réunion préparatoire avant la visite prévue du président William Ruto dans le comté de Mandera.
Suite à l’incident, les forces de sécurité kényanes ont lancé une vaste opération de recherche, mais les ravisseurs ont réussi à s’échapper vers la Somalie. Aucune entité n’a encore revendiqué la responsabilité du kidnapping et les raisons de l’attaque restent inconnues. Cependant, les autorités kényanes soupçonnent que des militants du groupe islamiste al-Shabaab somalien en seraient à l’origine.
Augmentation des menaces sécuritaires
Le comté de Mandera est l’une des régions les plus vulnérables aux attaques d’al-Shabaab, un groupe qui a déjà ciblé des responsables gouvernementaux et des habitants locaux. La dernière attaque remonte à décembre dernier, lorsque des assaillants présumés membres du groupe ont tué un chauffeur travaillant pour l’administration des enquêtes criminelles avant de voler son véhicule et de disparaître dans une direction inconnue.
Les zones frontalières entre le Kenya et la Somalie sont soumises à des opérations de sécurité intensifiées pour lutter contre les militants et renforcer la stabilité. Le gouvernement kényan avait précédemment annoncé avoir réussi à déjouer des dizaines d’attaques planifiées dans la région. Malgré cela, les groupes armés continuent de représenter une menace persistante.
D’autre part, les autorités n’ont pas annoncé de changement dans le programme de visite du président William Ruto dans la région, malgré l’incident. Le président Ruto est attendu pour une tournée dans le nord cette semaine, où il devrait également tenir une réunion du conseil des ministres dans le comté de Garissa.