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Les relations entre l’Australie et ses alliés, en particulier dans le cadre de l’alliance Aukus, sont au cœur des préoccupations actuelles. Le 12 juin, l’Australie a exprimé sa « très grande confiance » quant à l’avenir de cette alliance, malgré des incertitudes liées à l’administration américaine.
Confiance affichée malgré l’incertitude
Le ministre de la Défense, Richard Marles, a déclaré être « très confiant » que l’Australie obtiendrait les sous-marins américains, en dépit de l’annonce récente d’un réexamen du pacte par l’administration Trump. « Je pense que l’examen qui a été annoncé n’est pas une surprise », a-t-il affirmé, tout en soulignant que cette situation était naturelle pour une nouvelle administration.
Un porte-parole du ministère de la Défense a confirmé que Washington avait informé l’Australie et le Royaume-Uni de ce réexamen, ce qui alimente des craintes autour de l’avenir de l’alliance.
Un retour de Trump et ses implications
Le retour potentiel de Donald Trump au pouvoir suscite des inquiétudes quant à l’avenir de l’alliance militaire Aukus. Certains redoutent un abandon ou une modification des termes de l’accord, alignés sur sa politique « America First ». Un porte-parole du Pentagone a reconnu que ce réexamen visait à s’assurer que l’initiative s’aligne sur les priorités actuelles des États-Unis.
Impact sur la France
L’alliance Aukus a été vécue par la France comme un « vrai coup de poignard », suite à l’annulation par l’Australie d’un contrat pour la construction de 12 sous-marins conventionnels français. À partir de 2030, l’accord prévoit la livraison de trois à cinq sous-marins à propulsion nucléaire de classe Virginia, avec une co-construction d’une nouvelle classe de sous-marins prévue pour la fin des années 2030. Le coût de ce programme est estimé à 204 milliards d’euros sur 30 ans.
Retards potentiels dans la livraison
Des inquiétudes grandissantes émergent concernant la capacité des États-Unis à respecter les délais de livraison des sous-marins. Les critiques craignent que la production prenne plusieurs années de retard, alors que les chantiers navals américains sont déjà en difficulté. Cependant, le chef du Pentagone a tenté de rassurer en affirmant que des discussions étaient en cours avec les principaux constructeurs pour répondre aux attentes de production.
Dépenses de défense et pression américaine
Les États-Unis exercent une pression sur Canberra pour augmenter ses dépenses de défense, demandant un passage de 2 % à 3,5 % du PIB dans les plus brefs délais. Cette exigence est motivée par l’inquiétude croissante face à la puissance militaire de la Chine. Des experts estiment que l’administration Trump pourrait suspendre ou abandonner le projet si l’Australie ne répond pas à ces attentes.
Inquiétudes politiques en Australie
Au sein de l’opposition, des voix s’élèvent contre l’examen américain, le qualifiant de « développement profondément préoccupant ». Des anciens dirigeants, comme Malcolm Turnbull, appellent à une révision autonome de l’Aukus pour garantir les intérêts australiens. D’autres critiques suggèrent que Canberra devrait développer sa propre politique de défense indépendante.