Table of Contents
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a averti samedi que toute agression contre la Russie serait « rencontrée par une réponse ferme ». Il a adressé ce message à l’OTAN et à l’Union européenne, tout en réaffirmant la disponibilité de Moscou pour un dialogue sur les grandes questions internationales, à la condition que ses intérêts vitaux soient respectés.
Avertissement adressé à l’OTAN et à l’Union européenne
Lors de son allocution devant l’Assemblée générale des Nations unies, Lavrov a dénoncé des accusations selon lesquelles la Russie préparerait une attaque contre l’OTAN et les pays de l’Union européenne. Il a déclaré que ces allégations avaient été réfutées à plusieurs reprises par le président Vladimir Poutine et a averti : « Toute agression contre la Russie sera confrontée à une réponse décisive. »
Lavrov a également affirmé que l’expansion de l’OTAN vers des zones éloignées, y compris le Pacifique, suscite des inquiétudes à Moscou. Il a insisté sur la nécessité d’éviter des actions susceptibles d’entraîner une confrontation militaire majeure entre grandes puissances.
Traités, désarmement et responsabilité entre Moscou et Washington
Le chef de la diplomatie russe a évoqué la prolongation provisoire du nouveau traité START pour une année supplémentaire, à condition que les États-Unis fassent de même. Il a souligné la responsabilité particulière de la Russie et des États-Unis pour prévenir des risques susceptibles de mener l’humanité vers un nouveau conflit.
Ce point met en lumière la préoccupation de Moscou face à l’érosion des instruments de maîtrise des armements et la volonté de maintenir au moins des cadres minimaux de contrôle stratégique.
La crise ukrainienne : garanties de sécurité et ouverture au dialogue
Sur la question ukrainienne, Lavrov a affirmé percevoir une « volonté américaine » d’aider à trouver des solutions réalistes, tout en insistant sur l’impératif de garantir la sécurité de la Russie et la protection de ses intérêts vitaux dans tout accord.
Il a déclaré que la Russie était prête à discuter de garanties de sécurité pour l’Ukraine, mais a déploré que Kiev ne se montre pas disposée à négocier. Selon lui, Moscou reste toutefois ouverte à des pourparlers.
Le dossier iranien : critique des tentatives occidentales
Lavrov a critiqué le refus occidental d’accepter une proposition sino-russe visant à prolonger l’accord sur le programme nucléaire iranien. Il a qualifié de « illégales » les tentatives occidentales de renouer avec des sanctions de l’ONU contre Téhéran.
Le ministre a également condamné les frappes visant des installations iraniennes soumises aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique, estimant que ces actions sapent les mécanismes de contrôle.
Moyen-Orient : condamnations et mises en garde
Lavrov a condamné les frappes contre Doha alors que des négociations se tenaient avec le mouvement Hamas. Il a qualifié ces frappes d’actes répréhensibles et a dénoncé ce qu’il a décrit comme une tentative de faire avorter les décisions internationales relatives à la création d’un État palestinien.
Selon Lavrov, l’usage illégal de la force par Israël dans plusieurs pays et territoires — Gaza, Iran, Qatar, Yémen, Liban et Syrie — menace d’embraser la région.
- Il a rejeté les projets israéliens d’annexion de la Cisjordanie.
- Il a condamné les punitions collectives infligées aux Palestiniens à Gaza, rappelant la mort d’enfants sous les bombardements et la faim.
- Il a précisé que Moscou avait dénoncé l’attaque du 7 octobre, tout en soulignant qu’aucun acte ne justifie le massacre de civils palestiniens ni les attaques terroristes.
Ces déclarations encadrent la position de la Russie, qui appelle à la fois à la protection des civils et au respect des résolutions internationales.
Position finale de Moscou
Lavrov a réaffirmé la ligne de Moscou : fermeté face à toute agression contre la Russie, tout en affichant une disponibilité au dialogue international. Il a rappelé que le respect des intérêts vitaux de la Russie demeure une condition sine qua non pour toute négociation.
L’usage du terme « agression contre la Russie » par Lavrov marque la détermination diplomatique et militaire de Moscou à défendre ce cadre, tout en laissant une porte ouverte aux discussions si des garanties claires sont fournies.