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Liban : Jozef Aoun condamne l’attaque contre les casques bleus
Le président libanais Jozef Aoun a fermement condamné l’attaque qui a visé un convoi de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) sur la route menant à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth. Cet incident, survenu vendredi soir, a entraîné des blessures chez le vice-commandant de la FINUL, qui rentrait dans son pays après la fin de sa mission au Liban.
Mesures de sécurité renforcées
Aoun a affirmé que les responsables de cette agression seraient punis, réaffirmant que les forces de sécurité libanaises ne toléreront aucune action qui pourrait déstabiliser la sécurité et la paix civile dans le pays. Dans un communiqué publié par son bureau, Aoun a exprimé sa consternation face à l’incident et a déclaré qu’il avait été informé de l’état du militaire blessé.
Il a ajouté que les forces de sécurité feraient leur devoir pour maintenir l’ordre, surtout si les réactions dépassent les limites acceptables et menacent la sécurité des citoyens.
Arrestations en cours
Le ministre libanais de l’Intérieur, Ahmad al-Hajjar, a annoncé l’arrestation de plus de 25 personnes dans le cadre de l’enquête sur cette attaque. Cette déclaration a suivi une réunion de sécurité d’urgence pour discuter des conséquences de l’incident.
« Jusqu’à présent, nous avons plus de 25 personnes en détention au sein des services de renseignement de l’armée libanaise… Il y a également un suspect détenu au sein de la police intérieure », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Il a précisé que cela ne signifie pas que ces personnes ont commis l’attaque, mais que les enquêtes détermineront les responsabilités.
Réactions de la FINUL
La FINUL a déclaré que son convoi avait subi un « attaque violente » alors qu’il se dirigeait vers l’aéroport de Beyrouth, où un de ses véhicules a été incendié. L’organisation a qualifié cette agression de « violation flagrante du droit international », qui pourrait équivaloir à des crimes de guerre. Elle a appelé les autorités libanaises à mener une enquête complète et immédiate afin de traduire les auteurs de cette attaque en justice.
Engagement du militaire libanais
Le général de brigade Hassan Aouda, commandant par intérim de l’armée libanaise, a assuré le général Arnaldo Lazaro, chef de la mission de la FINUL, que l’armée « refuse toute agression contre la FINUL » et s’engagera à « arrêter ceux qui ont attaqué ses membres et à les traduire en justice ». Il a également affirmé que l’armée libanaise travaillerait « avec fermeté pour prévenir toute atteinte à la paix civile ».
Contexte de l’attaque
Cette attaque survient dans un contexte de manifestations, qui ont eu lieu pour le deuxième jour consécutif, où des manifestants ont bloqué la route menant à l’aéroport de Beyrouth en protestation contre le refus des autorités libanaises de permettre à un avion iranien d’atterrir. Les manifestants ont incendié des pneus à l’entrée de l’aéroport en brandissant des slogans en soutien au Hezbollah.
Les autorités de l’aéroport de Beyrouth avaient refusé, jeudi, d’autoriser un vol de la compagnie iranienne Mahan Air à atterrir, entraînant le report du vol à la semaine suivante. Cette décision a suscité la colère des partisans du Hezbollah, qui ont organisé des sit-in autour de l’aéroport.