Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un accord de défense et commercial inédit conclu lors d’un sommet qualifié d’« historique » avec l’Union européenne. Ce partenariat marque une nouvelle ère dans les relations entre le Royaume-Uni et l’UE, cinq ans après le Brexit.
Starmer a souligné que ce sommet était la première rencontre de ce type depuis la sortie britannique de l’UE et a insisté sur les bénéfices mutuels de cet accord, déclarant : « C’est une nouvelle ère pour nos relations, et cet accord profitera à tous les deux. »
Pour sa part, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a insisté sur l’image d’unité européenne véhiculée par ce pacte. Elle a déclaré : « Le message que nous envoyons au monde aujourd’hui est que nous sommes unis en Europe, alors que notre continent fait face à sa plus grande menace depuis des générations. »
Ce rapprochement a été concrétisé par la signature d’un accord visant à renforcer la coopération entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, ouvrant un nouveau chapitre diplomatique et stratégique.
Keir Starmer (à droite) et Ursula von der Leyen lors des travaux du sommet
Signature de trois textes clés
Les membres de l’Union européenne ont validé trois documents majeurs pour sceller cette coopération :
- Un accord de partenariat en matière de sécurité et de défense.
- Une déclaration commune sur la solidarité européenne.
- Un accord-cadre sur des sujets variés, incluant le commerce et la mobilité des jeunes.
En vertu de l’accord final, le Royaume-Uni maintiendra l’accès à ses eaux aux pêcheurs européens pendant 12 ans après l’expiration de l’accord actuel en 2026. En échange, l’UE accepte d’alléger durablement les restrictions sur les importations alimentaires provenant du Royaume-Uni, selon des diplomates.
Concernant la mobilité des jeunes, les négociateurs ont choisi de laisser cette question en suspens, en raison des craintes britanniques que tout programme de mobilité puisse rétablir la liberté de circulation entre l’UE et le Royaume-Uni.
Antonio Costa (à droite) avec Keir Starmer et Ursula von der Leyen
Contexte sécuritaire : face aux menaces russes et aux incertitudes américaines
Ces discussions interviennent dans un contexte où le Royaume-Uni et l’Union européenne cherchent à renforcer leur arsenal face à la menace russe et à l’incertitude sur l’engagement américain en Europe, notamment depuis la présidence de Donald Trump.
La nouvelle alliance en matière de défense prévoit :
- Des échanges réguliers sur les questions de sécurité.
- La possibilité pour le Royaume-Uni de participer aux missions militaires de l’UE.
- L’accès complet de Londres au futur fonds européen de défense, doté de 150 milliards d’euros (167 milliards de dollars).
Le Royaume-Uni entretient déjà des relations de défense étroites avec 23 pays de l’UE via l’OTAN, faisant de cette coopération une étape logique et facilitée.