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Russie : Un plan de chaos mondial pour frapper l’Occident
Un rapport publié par le magazine britannique « The Economist » révèle que la Russie met en œuvre un plan révolutionnaire de sabotage, d’incendies criminels et d’assassinats en Europe, en Amérique et à travers le monde pour nuire à l’Occident tout en évitant de déclencher une guerre ouverte.
Ce rapport cite plusieurs preuves, y compris des déclarations de Ken McCallum, directeur du MI5, le service de sécurité intérieure britannique. Il a déclaré : « Nous avons observé des incendies et du sabotage, et plus encore : des actes dangereux se produisent avec une audace croissante. En particulier, l’agence de renseignement militaire russe s’engage dans une mission continue pour générer le chaos dans les rues britanniques et européennes. »
Des événements dans plusieurs pays
Le rapport décrit de nombreux incidents à travers le monde, affirmant que des mercenaires du Kremlin ont expulsé des concurrents occidentaux de plusieurs pays africains, et que des pirates russes ont tenté de paralyser la Pologne sur les plans politique, militaire et économique. Ils ont également diffusé de la désinformation à l’échelle mondiale, tandis que les forces armées russes cherchent à placer des armes nucléaires en orbite.
En Allemagne, deux citoyens – un Allemand et un Russe – ont été arrêtés pour avoir planifié des attaques contre des installations militaires américaines et d’autres cibles au nom des services de renseignement militaires russes. En Pologne, un homme a été arrêté alors qu’il se préparait à transmettre des informations de renseignement militaire à l’aéroport de Rzeszów, un centre logistique pour les armes destinées à l’Ukraine.
Le rapport indique également que la Grande-Bretagne a accusé plusieurs individus liés au groupe Wagner d’une attaque délibérée contre une entreprise logistique ukrainienne à Londres. De plus, la France a arrêté un citoyen russo-ukrainien qui a été blessé en essayant de fabriquer une bombe dans sa chambre d’hôtel à Paris.
La création de chaos par d’autres moyens
Le rapport souligne que même lorsque la Russie ne recourt pas à la violence, elle cherche à semer le chaos d’autres manières. Les États baltes ont arrêté plusieurs personnes pour ce qu’ils qualifient de provocations sponsorisées par la Russie. Les responsables du renseignement français affirment qu’en juin dernier, des cercueils enveloppés dans le drapeau français ont été placés à la Tour Eiffel avec un message disant : « Soldats français d’Ukraine », visant à attiser l’opposition à l’aide apportée à l’Ukraine et à élargir les divisions sociales.
La France a également signalé que la Russie était derrière le traçage de 250 étoiles de David sur des murs à Paris en novembre dernier, cherchant à attiser l’antisémitisme qui a augmenté depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.
Des cyberattaques et des manipulations
Le rapport continue d’énumérer diverses activités malveillantes menées par la Russie, y compris la manipulation des systèmes de contrôle des stations d’eau aux États-Unis et en Pologne, ainsi que des cyberattaques menées par l’unité 29155 du renseignement militaire russe contre les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Ukraine et de nombreux autres pays. Cette unité est connue pour sa participation à des assassinats en Europe, notamment une tentative ratée d’empoisonner l’ancien agent du renseignement russe Sergei Skripal.
Les efforts cybernétiques de cette unité ne visent pas seulement à espionner, mais aussi à « nuire à la réputation » en volant et en divulguant des informations, ainsi qu’à « sabotage systématique » en détruisant des données, selon les États-Unis et leurs alliés.
Frappes américaines partout
Le rapport attribue à Fiona Hill, ancienne responsable du Conseil de sécurité nationale américain, la déclaration suivante : « Ce que Poutine essaie de faire, c’est de nous frapper partout. » En Afrique, par exemple, la Russie a utilisé des mercenaires pour remplacer l’influence française et américaine après les coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Aux États-Unis, l’ingérence russe prend des formes très différentes. Avril Haines, directrice du renseignement national américain, a qualifié la Russie de « menace étrangère la plus active pour nos élections », plus que la Chine ou l’Iran. Elle a ajouté que cela ne visait pas à façonner la politique américaine sur l’Ukraine, mais que Moscou percevait de telles opérations comme un moyen de saper les États-Unis en tant qu’ennemi principal.
Nouveaux éléments dans la désinformation russe
Le historien de la politique étrangère russe, Sergey Radchenko, souligne que les campagnes de désinformation ne sont pas nouvelles, mais que la nouveauté réside dans le fait que tandis que les opérations spéciales soutenaient autrefois la politique étrangère, aujourd’hui, ces opérations sont la politique étrangère.
Le rapport de « The Economist » indique que la stratégie de politique étrangère russe, publiée en 2023, tente de projeter une image rassurante, affirmant qu’elle « ne se considère pas comme une ennemie de l’Occident et n’a pas de mauvaises intentions ». Cependant, le rapport révèle qu’il existe un ajout secret obtenu par le Washington Post d’un service de renseignement européen, qui contredit cette affirmation. Cette stratégie stipule des campagnes globales contre un « alliance de pays hostiles » dirigée par les États-Unis, incluant notamment une « campagne médiatique offensive » parmi d’autres actions dans les domaines militaire, politique, commercial, économique, médiatique et psychologique. Le rapport conclut que l’objectif final est « d’affaiblir les adversaires de la Russie ».