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Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a annoncé après sa visite à Damas jeudi que la Turquie et la Syrie souhaitent approfondir leurs relations bilatérales. Il a salué les efforts déployés par la Syrie depuis le renversement de Bachar al-Assad en décembre dernier.
Cette visite marque la troisième fois que Fidan se rend dans la capitale syrienne depuis décembre. Il a rencontré le président syrien Ahmed al-Chara jeudi pour discuter de plusieurs dossiers cruciaux.
Un dialogue renforcé sur la coopération bilatérale
Sur la plateforme X, Hakan Fidan a indiqué que ses entretiens avec le président Al-Chara ont permis d’aborder des sujets variés tels que :
- le commerce
- l’investissement
- le transport
- l’énergie
Il a réaffirmé la volonté de la Turquie de « renforcer la coopération avec la Syrie dans tous les domaines ».
Focus sur les questions sécuritaires
Les discussions ont porté en particulier sur des questions sécuritaires, mettant l’accent sur :
- les menaces internes et externes à la souveraineté syrienne
- l’unité politique du pays
Les deux parties ont également évoqué les opérations israéliennes en Syrie, sujet de tensions croissantes dans la région.
Contexte des visites précédentes et relations actuelles
La première visite de Hakan Fidan à Damas a eu lieu le 22 décembre 2024. Une mission de travail plus large, incluant le ministre turc de la Défense Yilmaz Güler et le chef des renseignements Ibrahim Kalin, a suivi le 13 mars 2025.
Ces déplacements s’inscrivent dans une dynamique où la Turquie renforce ses liens avec les nouvelles autorités syriennes. Ces dernières cherchent à attirer des investissements pour reconstruire les infrastructures dévastées après des années de conflit.
Défis et perspectives pour la stabilité régionale
Selon Fidan, le gouvernement syrien fait face à de nombreux défis pour rendre le pays plus sûr, stable et prospère. Il a souligné que la communauté internationale, notamment les États-Unis et les pays européens, apporte un soutien significatif dans ce processus.
Le ministre turc a en outre critiqué les actions d’Israël dans la région, les qualifiant de « politique de déstabilisation ». Il considère que contrer ces initiatives est une responsabilité collective de la communauté internationale.
Les tensions liées aux opérations israéliennes
En juillet, Israël a frappé des positions syriennes à Damas et à Al-Suwayda, dans le sud du pays, dans l’objectif déclaré de pousser les forces syriennes à se retirer. Ces attaques s’inscrivent dans un contexte d’escalade des violences.
Israël affirme protéger la minorité druze, mais certains diplomates et analystes estiment que le véritable objectif est d’affaiblir l’armée syrienne et d’éloigner les forces gouvernementales de ses frontières.