Table of Contents
Yahya Sinwar, un martyr de la résistance face à Israël
Après un an de traque dans la bande de Gaza, Israël a annoncé, jeudi soir, avoir réussi à éliminer Yahya Sinwar, le chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique Hamas, lors d’affrontements survenus la veille dans le sud de Gaza.
Malgré sa réputation en matière de renseignement, Israël n’a pas réussi à localiser son ennemi numéro un pendant plus d’un an. Sinwar avait été l’un des architectes de l’opération « Tempête d’Al-Aqsa », qui a secoué l’entité occupante le 7 octobre 2023. Son décès a été décrit par le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, comme un accident inopiné.
Un décès inattendu
Hagari a déclaré : « Nous ne savions pas qu’il était présent là-bas. Au départ, nous l’avons identifié comme un homme armé dans l’un des bâtiments, le voyant masqué lancer un morceau de bois vers un drone quelques secondes avant sa mort. »
Israël a souvent prétendu que les dirigeants du Hamas se cachaient parmi les civils, mais en reconnaissant que Sinwar a combattu jusqu’à la dernière seconde, l’armée admet qu’il était déterminé à défendre sa cause.
Un souhait de martyr
Ce n’était pas une simple supposition, mais un souhait exprimé par Sinwar lui-même lors d’une conférence de presse il y a environ trois ans. « Le plus beau cadeau que l’ennemi puisse me faire est de me tuer et de devenir un martyr par sa main », avait-il déclaré. À l’âge de 59 ans, il a ajouté qu’il préférait mourir en martyr sur le champ de bataille plutôt que de succomber à une maladie ou à un accident.
Mort en héros
Sinwar a donc trouvé la mort comme il l’avait espéré, en portant son uniforme militaire et en luttant avec tout son courage. Contrairement à ce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a souvent affirmé, il n’était pas caché dans un tunnel.
Son décès est survenu lors d’une opération de nettoyage réalisée le lendemain des affrontements, soulignant l’incapacité de l’armée israélienne à neutraliser un adversaire résistant, même avec des capacités militaires remarquables et un soutien international.
Une vie de résistance
Sinwar ne s’est pas contenté de planifier des opérations de résistance ; il a également survécu à quatre condamnations à perpétuité totalisant 426 ans et a passé plus de 22 ans dans les prisons israéliennes. Il a appris l’hébreu, a participé aux activités de résistance, et est devenu membre du bureau politique du Hamas, avant de prendre les rênes de la direction dans la bande de Gaza.
La résistance palestinienne devra faire face à l’absence de figure charismatique de Sinwar, mais l’histoire a prouvé que le mouvement continue de se battre même après la perte de ses leaders, comme ce fut le cas pour le fondateur du Hamas, Ahmed Yassine. Le combat contre l’occupation israélienne se poursuivra.