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Sécurité présidentielle Trump des défis sans précédent

by Sara
Sécurité présidentielle Trump des défis sans précédent

Sécurité présidentielle Trump : des défis sans précédent

Selon le journal « Washington Post », l’équipe du candidat républicain Donald Trump aurait exprimé des griefs suite à une tentative d’assassinat en juillet dernier, soulignant le refus de leurs demandes précédentes de ressources supplémentaires. Des responsables du Service secret ont noté que les obligations de sécurité pour Trump sont plus élevées que celles des anciens présidents.

Le rapport, rédigé par Josh Dawsey et Carol D. Leonnig, indique que les responsables du Service secret ont transféré un message à la campagne de Trump, les avertissant que le président précédent et ses conseillers constateront un renforcement de la sécurité, en raison d’informations de renseignement fiables sur des menaces à son encontre. Un conseiller a décrit ce message en disant : « les méchants font encore des siennes ».

Des mesures de sécurité lourdes

Les difficultés rencontrées depuis le début de juillet mettent en lumière les défis extraordinaires auxquels est confronté le Service secret pour protéger Trump, qui se présente à nouveau à la présidence et figure parmi les personnes les plus célèbres au monde. En plus de ne pas organiser de grands rassemblements électoraux, il côtoie régulièrement de nombreuses personnes dans son club de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride et dans d’autres stations.

Les assistants de Trump se sont montrés de plus en plus frustrés par le refus du Service secret de nombreuses demandes de sécurité supplémentaire. Huit personnes, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont rapporté que cette frustration avait été amplifiée par le fait que le Service n’avait pas informé ses collaborateurs pendant 30 minutes concernant une recherche policière liée à un suspect lors d’un rassemblement du 13 juillet, qui s’est avéré être l’agresseur Thomas Matthew Crooks.

Une gestion délicate

Les aides de Trump affirment qu’ils ont parfois été contraints d’annuler ou de reprogrammer des événements par crainte que les lieux ne soient pas suffisamment sécurisés. Ils ont discuté à plusieurs reprises du refus des demandes pour davantage de tireurs d’élite, de chiens formés pour détecter des explosifs, ainsi que d’équipements spécialisés dédiés à la protection de Trump, car les hauts responsables de l’agence affirment que ces ressources manquent.

Les responsables du Service secret qualifient le tir du 13 juillet sur Trump de « défaillance », et la directrice sortante Kimberley Cheatle a cependant démissionné sous pression après avoir semblé blâmer la police locale pour l’insécurité du site.

Cheatle aurait faussement déclaré que l’agence n’avait jamais refusé les demandes détaillées de sécurité formulées par Trump avant la fusillade, soulevant des questions sur l’efficacité d’une agence dont la réputation est maintenant mise à mal.

Un cadre de sécurité renforcé

Suite à la fusillade, les efforts de protection ont été intensifiés, le niveau de sécurité semblant aussi strict qu’au temps de la présidence. Des tireurs d’élite et des équipes spécialisées escortent Trump durant ses événements, tandis que des tireurs se postent sur les bâtiments. Ils disposent également d’équipements pour prévenir les manifestations et inspecter les véhicules et les routes. Une source a déclaré : « Nous vivons à nouveau dans un camp militaire ».

Trump lui-même a exprimé son mécontentement concernant ces mesures accrues au sein de Mar-a-Lago, tout en les jugeant nécessaires. Il a précisé qu’il ne souhaitait pas participer à des rassemblements extérieurs tant qu’il n’aurait pas de verre pare-balles. Toutefois, les mesures de sécurité ont été jugées de plus en plus agressives par ceux qui assistent régulièrement aux événements.

Un cadre de sécurité dépassé

Les agents ont évoqué à plusieurs reprises avec le personnel la nécessité de limiter les rencontres de Trump à Mar-a-Lago avec des étrangers, car le club et la résidence présentent des risques particuliers pour l’ancien président et son équipe. Un ancien responsable de la protection a commenté que leur mission consiste à protéger Trump plutôt que son club, bien que les deux ne puissent pas toujours être distingués.

John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump, a fait état d’une inquiétude générale face à la situation, notant que vivre dans un hôtel était une situation inédite pour le Service secret, compliquant ainsi leur approche habituelle pour les présidents.

Alors que le Service secret a investi des millions de dollars pour préparer la protection de la Trump Tower à New York, ce n’est que rarement que Trump s’y rend, ce qui a suscité des frustrations au sein de l’agence. Les efforts pour protéger ce site se sont avérés démesurés pour un président qui ne s’y rend presque jamais.

Un environnement en évolution

Deux responsables du Service secret, au fait des mesures de protection de Trump, ont déclaré que le guide qui réglemente la sécurité à fournir recommande un niveau d’assistance bien inférieur à celui dont bénéficie actuellement le président. Ils reconnaissent que ce guide est obsolète et ne tient pas compte du statut élevé de Trump et de la fréquence de ses événements publics. Il faut noter que Trump est le premier ancien président à briguer à nouveau un mandat depuis Herbert Hoover en 1940.

Billy Gidge, ancien agent du Service secret ayant assuré la protection des présidents Barack Obama et George W. Bush, a souligné que certains présidents sont par nature plus difficiles à protéger, en raison de leur désir de se montrer au public, comme Trump et Bill Clinton le font souvent. Les responsables ont aussi noté une préoccupation persistante face aux menaces iraniennes, amplifiée par le fait que Trump a ordonné l’élimination de Qassem Soleimani, renforçant ainsi une menace d’État active.

Alors que la majorité des anciens présidents se consacrent à donner des discours ou écrire des livres, en restant relativement éloignés du grand public, Trump se distingue par l’organisation d’événements rassemblant des dizaines de milliers de personnes souvent dans des lieux éloignés. Il a également une préférence pour des arrêts « informels » dans des lieux tels que des restaurants et des stations-service.

En début d’année 2024, l’équipe de Trump a averti le Service secret qu’elle s’attendait à une année riche en grands rassemblements, nécessitant davantage de ressources pour sécuriser ces événements.

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