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Un séisme de magnitude 8,8, le plus puissant enregistré dans la région depuis près de 73 ans, a frappé mercredi matin au large de la péninsule russe du Kamtchatka, entraînant des alertes de tsunami et des évacuations dans presque tous les pays riverains du Pacifique.
Des rues submergées dans les îles Kouriles
Les tsunamis ont déjà atteint les côtes de la Russie et du Japon. Dans le nord de l’archipel des Kouriles, des vagues successives ont inondé les rues. À Elizovsky, dans le district de Kamchatka, une vague a été rapportée entre 3 et 4 mètres de hauteur, selon des sources locales. Le maire, Alexandre Ovsiannikov, a annoncé que « tout le monde » avait été évacué vers une zone sécurisée, précisant qu’ils avaient eu suffisamment de temps pour agir : « On a eu assez de temps, une heure entière. Donc, tous les gens sont dans une zone protégée du tsunami. »
Le Japon s’attend à des vagues de 3 mètres
Au Japon, les images diffusées en direct montrent des personnes évacuant vers des zones plus élevées, particulièrement sur l’île de Hokkaido. La chaîne nationale NHK a réalisé une couverture spéciale, appelant les habitants à fuir les côtes : « Évacuez immédiatement pour sauver vos vies ». Un tsunami de 1,30 mètre a été signalé dans un port de la préfecture de Miyagi, au nord-est de Tokyo.
Les employés de la centrale nucléaire de Fukushima, qui avait déjà été dévastée par un séisme et un tsunami en mars 2011, ont également été évacués. L’Agence météorologique japonaise (JMA) a averti que « des tsunamis frapperont à répétition » et a conseillé aux habitants de ne pas s’approcher des côtes tant que l’alerte n’est pas levée.
Yoshimasa Hayashi, porte-parole du gouvernement japonais, a insisté : « Les habitants des régions où des alertes ont été émises doivent immédiatement évacuer vers des endroits sûrs, zones surélevées ou bâtiments d’évacuation ».
Alertes dans les pays riverains du Pacifique et en Polynésie française
Les autorités en Chine et aux Philippines ont également conseillé à leurs citoyens de se déplacer vers l’intérieur des terres. Hawaï est également en alerte, craignant des vagues de trois mètres ou plus. Le gouverneur de Hawaï, Josh Green, a averti : « Les gens ne doivent pas, et je le répète, ne pas, comme nous l’avons vu par le passé, rester près du littoral ou risquer leur vie juste pour voir à quoi ressemble un tsunami ».
De l’autre côté du Pacifique, le Pérou et le Mexique ont déclaré l’alerte au tsunami, tout comme l’Équateur qui a fait évacuer les plages de l’archipel des Galapagos. Des tsunamis d’une à trois mètres sont également possibles au Chili, au Costa Rica et dans d’autres archipels, y compris en Polynésie française.
François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a appelé les Polynésiens à « suivre les consignes des autorités » alors que l’alerte tsunami est toujours en cours dans l’archipel.
Plus puissant séisme depuis 73 ans dans la région
Selon l’institut géophysique américain (USGS), le séisme de magnitude 8,8 s’est produit vers 1h24 (heure de Paris) à une profondeur de 20,7 km, à 126 km au large de Petropavlovsk-Kamtchatsky, la capitale de cette région de l’Extrême-Orient russe. Ce séisme est le plus fort enregistré au Kamtchatka depuis le 5 novembre 1952. Le service sismologique du Kamtchatka a également averti de la possibilité de répliques allant jusqu’à 7,5 sur l’échelle de magnitude.