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Sénateur US rencontre Kilmar Ábrego en El Salvador au cœur d’un litige

by Sara
Sénateur US rencontre Kilmar Ábrego en El Salvador au cœur d’un litige
États-Unis, El Salvador

Le sénateur du Maryland, Chris Van Hollen, a rencontré à El Salvador Kilmar Ábrego García, un homme expulsé vers ce pays en mars par l’administration Trump, malgré une ordonnance judiciaire américaine empêchant sa déportation.

Une rencontre au cœur d’un débat politique et judiciaire

Chris Van Hollen a partagé sur le réseau X une photo de cette rencontre et a indiqué avoir également contacté l’épouse de Kilmar Ábrego García pour lui transmettre un message d’amour. Toutefois, le sénateur n’a pas donné de nouvelles précises sur l’état de Kilmar Ábrego, dont les avocats luttent pour forcer l’administration américaine à faciliter son retour aux États-Unis.

Le président salvadorien Nayib Bukele a publié peu avant Van Hollen des images de la rencontre, ironisant sur la situation : « Kilmar Ábrego García, miraculeusement sorti des ‘camps de la mort’ et de la ‘torture’, sirotant désormais des margaritas avec le sénateur Van Hollen dans le paradis tropical d’El Salvador ! »

Refus d’accès à la prison de haute sécurité

Cette rencontre intervient quelques heures après que le sénateur démocrate a révélé s’être vu refuser l’entrée dans une prison d’El Salvador à haute sécurité, où il souhaitait s’assurer du bien-être de Kilmar Ábrego et réclamer sa libération.

Lors d’une conférence de presse à San Salvador, Van Hollen a expliqué que son véhicule avait été arrêté par des soldats à un poste de contrôle situé à environ 3 km du Centre de Confinement contre le Terrorisme (Cecot), tandis que d’autres véhicules étaient laissés passer. « Ils nous ont arrêtés sur ordre de nous empêcher d’avancer », a-t-il déclaré.

Un dossier explosif entre États-Unis et El Salvador

Donald Trump et Nayib Bukele ont affirmé cette semaine qu’ils n’avaient aucune raison de renvoyer Kilmar Ábrego aux États-Unis, malgré les critiques de l’administration Trump elle-même, qualifiant sa déportation d’erreur, et une injonction de la Cour suprême américaine demandant à l’administration de faciliter son retour.

Les responsables américains ont accusé Ábrego García, citoyen salvadorien résidant dans le Maryland, d’avoir des liens avec le gang MS-13. Toutefois, ses avocats dénoncent l’absence de preuves et rappellent qu’il n’a jamais été inculpé pour des activités criminelles liées à ce groupe.

Une affaire source de tensions politiques aux États-Unis

Le dossier de Kilmar Ábrego García est devenu un sujet de clivage politique aux États-Unis. Les démocrates dénoncent une conséquence cruelle du mépris de Donald Trump pour les décisions judiciaires, tandis que les républicains défendent la déportation, la présentant comme une mesure nécessaire pour lutter contre la criminalité.

La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a récemment organisé une conférence de presse aux côtés de la mère d’une victime d’un fugitif salvadorien en 2023, renforçant le débat autour de cette affaire.

Efforts pour contacter Kilmar Ábrego et perspectives

Le sénateur Van Hollen a également rencontré le vice-président salvadorien Félix Ulloa, qui a confirmé l’impossibilité pour son gouvernement de renvoyer Ábrego aux États-Unis. Le sénateur a déclaré : « Aujourd’hui, j’ai de nouveau essayé de contacter M. Ábrego en me rendant à la prison Cecot. »

Il a souligné que Kilmar Ábrego n’a eu aucun contact avec sa famille ni ses avocats, empêchant toute information sur son état de santé. Il a insisté sur le droit d’Ábrego à communiquer avec ses avocats, conformément au droit international.

« Nous n’abandonnerons pas tant que les droits de procédure régulière de Kilmar ne seront pas respectés », a affirmé Van Hollen, évoquant la venue prochaine de plusieurs parlementaires américains à El Salvador, dont le sénateur du New Jersey, Cory Booker, et plusieurs membres démocrates de la Chambre des représentants.

Visites contrastées à la prison de haute sécurité

Alors que Van Hollen s’est vu refuser l’accès, plusieurs républicains de la Chambre des représentants ont visité la prison où est détenu Ábrego en signe de soutien aux efforts de l’administration Trump. Riley Moore, républicain de Virginie-Occidentale, a publié un message sur les réseaux sociaux affirmant que cette prison héberge « les criminels les plus brutaux du pays » et qu’il est « encore plus déterminé à soutenir les efforts du président Trump pour sécuriser notre pays ».

Jason Smith, républicain du Missouri et président du comité des voies et moyens de la Chambre, a également visité l’établissement, soulignant que grâce à Donald Trump, cette prison « accueille désormais des immigrants illégaux ayant pénétré notre pays et commis des actes violents contre des Américains ».

Contexte plus large : la lutte contre les gangs à El Salvador

Depuis mars, El Salvador a accepté la prise en charge de plus de 200 immigrants vénézuéliens expulsés des États-Unis, accusés par les autorités américaines d’activités de gangs et de crimes violents. Ces personnes sont détenues dans la prison de haute sécurité située à proximité de San Salvador.

Cette prison fait partie de la stratégie globale de Bukele pour réprimer les puissants gangs de rue du pays. Plus de 84 000 personnes ont été incarcérées dans ce cadre, ce qui renforce la popularité du président salvadorien sur le plan national.

Cependant, des organisations de défense des droits humains accusent le gouvernement de soumettre les détenus à des « tortures systématiques et autres mauvais traitements », allégations que les autorités démentent fermement.

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source:https://www.theguardian.com/us-news/2025/apr/17/chris-van-hollen-kilmar-abrego-garcia-el-salvador

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