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Serge Atlaoui, qui a vécu dans le couloir de la mort pendant plus de 17 ans, sera rapatrié en France après avoir été condamné à la peine capitale en Indonésie pour trafic de drogue. D’après Reuters, un accord pour son transfert vers Paris devrait être signé par visioconférence le 24 janvier. Les détails concernant son sort une fois arrivé en France pourraient également être précisés ce jour-là.
Un transfert imminent
Yusril Ihza Mahendra, ministre indonésien des Affaires juridiques et des Droits humains, a indiqué que le transfert de Serge Atlaoui devrait avoir lieu le 5 ou le 6 février, conformément à la demande du gouvernement français. En décembre, Paris avait officiellement demandé ce transfert, en raison de la détérioration de la santé de l’homme de 61 ans.
Le parcours judiciaire d’Atlaoui
Arrêté en 2005 à Djakarta, Serge Atlaoui se trouvait dans une usine où de l’ecstasy avait été découverte. Accusé d’être un « chimiste », cet artisan soudeur originaire de Metz a toujours clamé son innocence, affirmant qu’il croyait travailler dans une usine d’acrylique. Il a été recruté pour installer des machines industrielles dans des locaux qu’il pensait être vides.
Une condamnation controversée
Initialement condamné à la prison à vie, Atlaoui a vu sa peine aggravée par la Cour suprême, qui a prononcé la peine capitale en 2007. En 2015, il était sur le point d’être exécuté avec sept autres prisonniers, mais a bénéficié d’un sursis de dernière minute. Son appel contre la condamnation à mort ayant été rejeté, il n’a eu d’autre option légale suite à cette décision.
État de santé préoccupant
Depuis son incarcération à la prison de Salemba, à Djakarta, Serge Atlaoui a vu sa santé se dégrader. Il a récemment suivi un traitement hebdomadaire dans un hôpital de la capitale indonésienne, ce qui a renforcé la nécessité de son transfert en France.
Le cas d’un autre Français
Un autre Français, Félix Dorfin, également condamné à mort en 2019 pour trafic de drogue, a évité l’exécution. Sa peine a été commuée en 19 ans de prison, qu’il purge toujours.
