Table of Contents
Brenda Andrew, condamnée pour meurtre, soulève des questions sur le sexisme en justice. Son procès en 2004 en Oklahoma a mis en lumière l’utilisation de stéréotypes de genre pour influencer la décision d’un jury. Le procès, marqué par des attaques personnelles, amène à s’interroger sur l’équité des procédures judiciaires, surtout en matière de peine de mort.
Le Procès de Brenda Andrew
Lors de son procès pour le meurtre de son mari, Rob Andrew, le procureur Fern Smith a utilisé des éléments de la vie personnelle d’Andrew pour la discréditer. Elle a exhibé des sous-vêtements d’Andrew devant le jury, insinuant que ceux-ci étaient en désaccord avec le comportement d’une veuve en deuil. Les avocats d’Andrew ont déclaré qu’ils étaient trop ahuris pour s’opposer à une telle présentation.
Le Sexisme dans les Procès
Le cas d’Andrew n’est pas isolé. Historiquement, les femmes accusées de crimes subissent une double stigmatisation, leur comportement et leur moralité étant régulièrement remis en question. Par exemple, le procès de Mary Ellen Samuels en 1994 a également été entaché par des preuves sur ses activités sexuelles, ce qui a contribué à sa condamnation.
Les Statistiques de la Peine de Mort
Les statistiques montrent que les femmes condamnées à mort sont rares par rapport aux hommes. Depuis 1976, seulement 18 femmes ont été exécutées aux États-Unis contre 1 589 hommes. Actuellement, 51 femmes sont en attente d’exécution, comparativement à plus de 2 000 hommes. Ce déséquilibre soulève des questions sur le traitement des femmes dans le système judiciaire.
Le Cas particulier de Brenda Andrew
Brenda Andrew a été déclarée coupable d’avoir attiré son mari dans le garage sous de faux prétextes avant de participer à son meurtre. Elle maintient son innocence, affirmant que les circonstances de sa fuite avec son amant, James Pavatt, ont été mal interprétées. Le procès de Pavatt, précédant celui d’Andrew, a établi un précédent qui a pesé sur son propre procès.
Les Témoignages Dénigrants
Lors du procès, des témoins ont été appelés à témoigner de la vie personnelle d’Andrew. Les questions posées par le procureur visaient à insinué qu’Andrew était une mère indigne et une épouse infidèle. Ces éléments ont contribué à façonner une image négative d’elle, déformant ainsi la perception du jury.
Une Victoire au Supreme Court
En janvier, la Cour Suprême des États-Unis a décidé de revenir sur une décision antérieure concernant le cas d’Andrew, reconnaissant que le sexisme avait joué un rôle dans son procès. Bien que le résultat final reste incertain, cette décision représente une avancée pour les femmes confrontées à la peine de mort.
Le cas de Brenda Andrew met en lumière non seulement les biais sexistes dans le système judiciaire américain, mais aussi les implications plus larges de ces préjugés dans le cadre de la peine de mort.