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Six maires sur dix prêts à se représenter en 2026, selon l’enquête AMF

by charles
France

À quatre mois du scrutin municipal, les résultats d’une large enquête montrent que près de six maires sur dix envisagent de se représenter en 2026, malgré un mandat éprouvant. L’étude AMF-Cevipof-Sciences Po, réalisée auprès de plus de 3 700 maires, met en évidence un volontarisme persistant et une remobilisation selon les circonstances locales.

Six maires sur dix prêts à se représenter en 2026, selon l’enquête AMF

Selon l’enquête, près de six maires sur dix envisagent de se représenter en 2026, et les chiffres marquent une hausse par rapport à 2019. Le rythme des démissions de maires, supérieur à 400 par an, n’a pourtant jamais été aussi fort que lors de ce mandat. Quant à celui des conseillers municipaux, il est évalué à 1,6 en moyenne par commune, soit 57 000 en tout depuis 2020, un chiffre « peu élevé », selon Martial Foucault, qui note toutefois un absentéisme régulier de conseillers dans 60 % des communes interrogées. « Le volontarisme a souvent pris le pas sur la résignation » à quatre mois du prochain scrutin, signe que « l’envie d’agir reste puissante malgré la fatigue », relève l’étude, réalisée auprès de plus de 3 700 maires. « On augmente de presque 10 points, je ne m’attendais pas à ce chiffre. J’ai le sentiment que les maires ont passé le stade des récriminations et que quand vient le temps de l’élection, ils se remobilisent », analyse auprès de l’AFP Martial Foucault, pour qui il n’y a « pas de crise des vocations », même s’il y a des vocations qui peuvent être « empêchées, ou difficiles à assumer ».

Le rythme des démissions de maires, supérieur à 400 par an, n’a pourtant jamais été aussi fort que lors de ce mandat. Quant à celui des conseillers municipaux, il est évalué à 1,6 en moyenne par commune, soit 57 000 en tout depuis 2020, un chiffre « peu élevé », selon M. Foucault, qui note cependant un absentéisme régulier de conseillers dans 60 % des communes interrogées. Principal facteur de crise, les désaccords au sein des conseils municipaux, qui « fragilisent la cohésion des équipes municipales », souligne l’étude, un tiers des maires étant confrontés à une « opposition structurée » dont 58 % jugent qu’elle « joue un rôle négatif ». Lorsque les conseils municipaux sont « très pacifiques », 62 % des élus interrogés disent vouloir se représenter, contre seulement 46 % lorsque les conseils sont jugés « agressifs » – mais seuls 8 % des maires décrivent des séances du conseil municipal « agressives ».

La volonté de poursuivre les projets engagés pour sa commune (79 %) et servir l’intérêt général (78 %) sont les deux premiers motifs cités pour repartir. Ceux qui renoncent invoquent surtout le besoin de retrouver du temps pour leur vie personnelle (79 %). L’âge joue un rôle clé : 73 % des moins de 35 ans souhaitent repartir contre seulement 30 % des plus de 75 ans. La satisfaction dans sa vie personnelle favorise également l’engagement, tandis que les maires de villages sont plus prompts à jeter l’éponge.

Motivations et profil démographique des élus

En cas de baisse des recettes, les maires couperaient d’abord dans le budget voirie et espaces verts, devant les aides aux associations et les dépenses culturelles, quand les Français sacrifieraient le sport, puis les aides aux associations et à la culture. L’accès aux soins s’impose comme un thème de campagne prioritiare, tandis que la problématique des personnes âgées apparaît comme trois fois plus importante dans les très petites communes que dans les communes moyennes. Interrogés sur la situation financière de leur commune, près de neuf maires sur dix la jugent « saine », soit plus de dix points de plus qu’en 2022, année marquée par la crise énergétique. « Les maires ont tendance à s’auto-congratuler à la veille de l’élection. Les indicateurs sont au rouge en milieu de mandat, et au vert en fin de mandat », observe Martial Foucault. Depuis 2020, les violences contre les élus se sont d’abord envolées, puis légèrement stabilisées après la mi-mandat. Les maires déclarent à 65 % avoir déjà été victimes d’incivilités, soit 12 points de plus qu’en 2020. Ils sont 36 % à avoir subi des injures et insultes (+ 7 points) ou encore à avoir été attaqués ou menacés (28 %) sur les réseaux sociaux (+ 8 points), tandis que des agressions physiques sont signalées par 8 % des maires (+3 points).

La volonté de poursuivre les projets engagés pour sa commune (79 %) et servir l’intérêt général (78 %) sont les deux premiers motifs cités pour repartir. Ceux qui renoncent invoquent surtout le besoin de retrouver du temps pour leur vie personnelle (79 %). L’âge joue un rôle clé : 73 % des moins de 35 ans souhaitent repartir contre seulement 30 % des plus de 75 ans. La satisfaction dans sa vie personnelle favorise également l’engagement, tandis que les maires de villages sont plus prompts à jeter l’éponge.

Incivilités, finances et priorités de campagne

Interrogés sur la situation financière de leur commune, près de neuf maires sur dix la jugent « saine », soit plus de dix points de plus qu’en 2022, année marquée par la crise énergétique. « Les maires ont tendance à s’auto-congratuler à la veille de l’élection. Les indicateurs sont au rouge en milieu de mandat, et au vert en fin de mandat », observe Martial Foucault. Depuis 2020, les violences contre les élus se sont d’abord envolées, puis légèrement stabilisées après la mi-mandat. Les maires déclarent à 65 % avoir déjà été victimes d’incivilités, soit 12 points de plus qu’en 2020. Ils sont 36 % à avoir subi des injures et insultes (+ 7 points) ou encore à avoir été attaqués ou menacés (28 %) sur les réseaux sociaux (+ 8 points), tandis que des agressions physiques sont signalées par 8 % des maires (+3 points). L’accès aux soins s’impose comme un thème de campagne prioritaire, et la problématique des personnes âgées apparaît comme trois fois plus importante dans les très petites communes que dans les communes moyennes.

Maires français avec leur écharpe tricolore (illustration)
Illustration des élus locaux et de l’enquête AMF-Cevipof-Sciences Po.

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