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Abandon d’animaux en Indre-et-Loire : responsabilité et solidarité

by Sara
Abandon d'animaux en Indre-et-Loire : responsabilité et solidarité
France

Les abandons d’animaux explosent chaque été, laissant les refuges débordés. Dans ce contexte, les éleveurs sont parfois pointés du doigt. Au salon *Le monde du chiot et du chat* à Saint-Martin-le-Beau, ce samedi 9 août, éleveurs et anciens bénévoles d’associations de refuges appellent à la solidarité.

Une situation alarmante

Sur les routes ou derrière les barreaux des refuges, chaque été, des milliers de chiens et chats sont laissés pour compte. Ce phénomène ravive la polémique : pourquoi élever et vendre des animaux alors que la SPA et d’autres associations croulent déjà sous les demandes d’adoption ? À Saint-Martin-le-Beau, une quinzaine d’éleveurs étaient réunis pour le salon *Le monde du chiot et du chat*.

Les visiteurs, eux, avaient des attentes bien différentes. Myriam n’a pas hésité à braver la chaleur car elle cherche un chien en particulier, * »un petit caniche »*. Dix ans après le décès de son chien, elle est enfin prête à adopter. Mais pour elle, son nouveau compagnon sera forcément un caniche, une race difficile à trouver en refuge, ce qui la pousse à se tourner vers des éleveurs : * »à la SPA on n’en trouve pas ou quand il y en a, ils ne restent pas forcément longtemps. »*

À quelques stands de là, Charly s’attarde devant les goldens retrievers. Mais il ne compte pas repartir avec un chiot. Pour lui, adopter un chien en élevage alors que les refuges sont pleins n’a pas de sens. * »Le salon du chiot, c’est de la vente, c’est de l’exposition, alors qu’à la SPA il y a un besoin d’adoption, »* explique-t-il.

Un problème de coût d’adoption ?

Cette opposition entre adoption et élevage, Noëlle Dessagne la connaît bien. Ancienne bénévole active de la SPA pendant 25 ans, elle est aujourd’hui éleveuse près de Saint-Étienne, sur la commune de Sury-le-Comtal. * »J’ai eu la chance de voir les deux côtés de la barrière, »* assure-t-elle.

Selon l’éleveuse, le problème vient surtout du prix de vente des chiens en refuge, qui est trop bas. Un animal acheté chez un éleveur coûte plus cher, ce qui responsabiliserait davantage les adoptants. * »Quand tu achètes un chien, ça a un certain prix et du coup les acheteurs vont plus le respecter. Souvent dans les associations, du fait qu’ils ont été donnés, ça n’a pas un prix. Et du coup ils n’hésitent pas à abandonner, »* regrette-t-elle. Pour sortir de ce face-à-face, Noëlle défend l’idée d’une solidarité entre éleveurs et associations, une coopération qui permettrait de mieux lutter contre les trafics d’animaux venus de l’étranger. L’adoption d’un chien en refuge coûte entre 150€ et 300€, alors qu’en élevage, une adoption débute à partir de 800€ en fonction des races.

Un amalgame à dénoncer

Un constat partagé par Claudine Cruard, éleveuse de petits chiens dans le Maine-et-Loire depuis vingt ans. Pour elle, les critiques adressées aux éleveurs sont injustifiées. * »Ce ne sont pas nos chiens qu’on va retrouver à la SPA. Vous n’allez pas trouver un beau spitz poméranien ou un mini yorkshire à la SPA ! On ne va pas investir une somme d’argent, l’abandonner le lendemain au coin de la rue. C’est plutôt la faute de tous les particuliers qui font des chiens non déclarés, des grandes races qui se retrouvent avec une portée de croisés. On mélange tout, on embête toujours les professionnels, mais tous ceux qui le font au black, on les embête pas eux. Et ça, ça nous révolte. Il y a un amalgame qui est fait. »*

Un salon pour sensibiliser

Le salon *Le monde du chiot et du chat* se poursuit ce dimanche 10 août 2025 de 10h à 18h30, sur l’île de Chandon à Saint-Martin-le-Beau.

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