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La natalité France 2024 atteint un niveau historique : selon une étude publiée par l’INSEE le jeudi 18 septembre 2025, 660 000 nouveaux-nés sont nés en 2024, un volume le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Chiffres clés de la natalité France 2024
L’INSEE publie une étude détaillée sur la natalité en France qui confirme une baisse marquée des naissances : en 2024, 660 000 enfants sont nés, un total inédit depuis 1945. Cette évolution s’inscrit dans la continuité du recul déjà observé en 2023, année où le nombre de naissances avait chuté de 6,6 % sur un an et était passé sous la barre des 700 000 pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.
L’étude signale par ailleurs une hausse de la mortalité infantile : en 2024, 2 700 enfants de moins d’un an sont décédés, ce qui revient à dire qu’un enfant sur 250 meurt avant son premier anniversaire, selon les mêmes données de l’INSEE.
Jours de l’année, jours de la semaine et répartition départementale en 2024
L’INSEE révèle des rythmes précis dans la répartition des naissances au fil de l’année et de la semaine. Entre 2015 et 2024, le jour qui enregistre le plus de naissances est le 20 juillet, avec environ 2 210 naissances ce jour-là contre une moyenne annuelle d’environ 2 030 naissances par jour. L’institut souligne que ces bébés « conçus autour du 29 octobre » sont nés après une période de vacances de la Toussaint : « Les vacances scolaires semblent davantage propices aux conceptions », remarque l’INSEE.
À l’inverse, le 25 décembre est le jour qui compte le moins de naissances. L’INSEE explique que ce jour férié voit moins d’accouchements programmés, ce qui réduit le nombre total de naissances enregistrées ce jour-là.
La répartition selon les jours de la semaine montre la même influence des choix et de la programmation médicale : le dimanche est le jour où l’on compte le moins de naissances, suivi du samedi. Les jours affichant le plus grand nombre de naissances sont le mardi et le vendredi, avec en moyenne 2 150 nouveaux-nés ces jours-là.
Départements : Nord, Seine‑Saint‑Denis et Bouches‑du‑Rhône en tête
Sur le plan géographique, le département qui a recensé le plus de naissances en 2024 est le Nord, avec 26 600 nouveaux-nés. Il est talonné par la Seine‑Saint‑Denis, qui a enregistré 24 900 naissances, puis par les Bouches‑du‑Rhône, avec 22 500 naissances en 2024.
Interrogé par l’AFP, Didier Breton, chercheur associé à l’Institut national des études démographiques (Ined), nuance ces chiffres : « dépend avant tout du nombre de femmes en âge de procréer et un peu du comportement », soit la volonté ou non d’avoir un enfant, explique-t-il. De fait, les trois départements du podium sont densément peuplés et plutôt jeunes, ce qui contribue à leur nombre élevé de naissances.
Départements ruraux en queue de classement
Aux niveaux les plus bas, les trois départements qui ont comptabilisé le moins de naissances en 2024 sont essentiellement ruraux : la Lozère a enregistré 500 naissances, la Creuse 700, et le Cantal 900. Ces totaux reflètent la faible densité de population et la structure démographique de ces territoires.
Constats additionnels et éléments méthodologiques
L’étude de l’INSEE met en évidence l’influence conjointe de la structure démographique (nombre de femmes en âge de procréer) et des pratiques (programmation des accouchements, variations saisonnières liées aux vacances) sur le nombre et la répartition des naissances. Elle s’appuie sur les données de l’état civil et les séries chronologiques 2015–2024 pour établir des moyennes et identifier les jours ou périodes atypiques.
Les observations publiées confirment des tendances déjà repérées sur plusieurs années mais soulignent l’ampleur du recul en 2024, tant en volume global qu’en variations territoriales. Les données rendent compte de différences nettes entre zones urbaines à forte densité de jeunes populations et zones rurales plus vieillissantes, sans pour autant attribuer de causes uniques hors des éléments chiffrés présentés.