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Les résultats scolaires en français et en mathématiques chez les élèves de troisième en France soulèvent de vives inquiétudes. Moins de la moitié d’entre eux atteignent un niveau satisfaisant dans ces deux matières fondamentales, mettant en lumière des inégalités sociales et de genre significatives.
Des résultats alarmants
Selon les données du ministère de l’Éducation nationale, moins de 50 % des élèves de troisième disposent d’une maîtrise adéquate du français et des mathématiques. Les analyses révèlent également des disparités de genre marquées : les filles surpassent les garçons en français, tandis que ces derniers excellent davantage en mathématiques.
Le niveau en français et en mathématiques
Les résultats montrent qu’en français, seulement 46,6 % des élèves de troisième possèdent des compétences langagières et linguistiques satisfaisantes, avec une nette avance pour les filles (54,7 %) par rapport aux garçons (38,7 %). En cinquième, la situation semble légèrement meilleure, avec 52,3 % des élèves affichant de bons résultats.
En lecture, 60,4 % des élèves de troisième réussissent à lire plus de 150 mots par minute, tandis que 16,8 % n’atteignent pas le niveau requis à la fin de l’école primaire. En mathématiques, seuls 45,7 % des élèves démontrent des automatismes suffisants, avec une légère prédominance masculine.
Écarts selon le milieu et le genre
Les inégalités se manifestent également selon le milieu social. Les élèves issus du secteur public, hors éducation prioritaire, obtiennent des scores presque deux fois supérieurs à ceux bénéficiant des réseaux d’éducation prioritaire. Cet écart se constate dès la classe de cinquième.
Concernant le genre, en cinquième, 59 % des filles présentent de solides acquis en français, tandis que 45,6 % des garçons y parviennent. En mathématiques, 53 % des garçons affichent des compétences satisfaisantes, comparé à seulement 39,9 % des filles. Ce phénomène est observable dès l’école élémentaire.
Des enjeux éducatifs préoccupants
En France, la disparité de résultats selon le genre est l’une des plus marquées au sein de l’Union européenne. Pour faire face à ce défi, la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, a initié une stratégie visant à réduire ces écarts, souvent attribués à des stéréotypes de genre persistants.